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Lot n° 24

Henry MORET (Cherbourg 1856 - Paris 1913)

Result :
Not available
Estimate :
Subscribers only

La petite gardienne de vaches Huile sur toile 45.5 x 64 cm Signé et localisé en bas à gauche L'Aven Henry Moret Ce lot est présenté en importation temporaire. Provenance: Collection particulière Vente Art Moderne 28 mai 2008, Tajan, Paris, lot 10 Acquis lors cette vente par l'actuel propriétaire Exposition: L'Ecole de Pont Aven, Berceau de la modernité , Musée de Pont Aven, 2018, reproduit page 45 Des 1882, la Bretagne devient le cadre privilégié de l’inspiration d’Henry Moret. En 1888, il fait la connaissance de Paul Gauguin et des peintres rassemblés à l’auberge de Marie-Jeanne Gloanec. S’il adhère un temps aux idées nouvelles portées par Bernard et Gauguin, il participe régulièrement aux expositions des peintres impressionnistes et symbolistes chez le galeriste parisien Le Barc de Boutteville. Ainsi, il s’est progressivement détaché de l’influence de l’école de Pont-Aven pour se tourner vers l’impressionnisme. Illustrant une scène de la vie quotidienne, le peintre a pris soin de mentionner en bas a gauche de la toile : «l’Aven». Il est vrai que c’est l’une des rias qu’il a le plus représentée. La silhouette de la Bretonne en coiffe, comme celle de la vache, sont autant de taches de couleur qui animent la toile. Le travail par petites touches de couleur atteste de l’attachement de l’artiste pour les théories impressionnistes. Aussi le sujet de Moret n’est-il pas tant la petite gardienne de vaches que la traduction picturale du fugace à travers la transcription des vibrations de la lumière sur la toile. Émile Bernard a bien compris cette liberté prise par Moret alors qu’il fut un temps proche des synthétistes. En effet, dans Le Nouvelliste du 20 aout 1939, René Maurice rapporte ces propos de Bernard au sujet de Moret : «_J’avais pour Henry Moret une véritable estime et nous allions parfois nous promener ensemble pour chercher des motifs… Je le perdis de vue en quittant Pont-Aven. Il avait tourné [sic] de notre recherche synthétique a l’école de plein air de Monet et cela fut pour moi une surprise. J’estimais beaucoup ce qu’il apportait parmi nous et croyais qu’il aurait persisté dans cette voie. Quand je revins d’Orient après onze ans d’absence, je vis ses toiles chez Durand-Ruel et je lui rendis justice. Loin d’avoir affaibli son talent, il l’avait fortifié, loin des théories, a la vie même, à la nature...»