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Lot n° 21

Bernard BOUTET DE MONVEL (1881-1949)

Result :
Not available
Estimate :
Subscribers only

Les Jockeys à contre-jour ou Jockeys, 1905 Huile sur toile 55.5 x 146 cm Signé en bas à gauche "Bernard B.de Monvel". Porte sur la traverse du châssis une étiquette avec la la mention manuscrite Bernard B de Monvel 25 Jockeys Porte sur la traverse du châssis une inscription manuscrite peu lisible Salder (?) Un certificat de Monsieur Stephane Addade sera remis à l'acquéreur Cadre en bois doré. A "Jockeys" oil on canvas painting made by Bernard Boutet de Monvel in 1925. Signed "Bernard B.de Monvel" on the bottom right. Original tag on the back bearing the signature, title and date. Gilded wood frame. 21.85 x 57.48 inch (on sight) Collection Yves Plantin Expositions : 1905, Paris, Salon d’automne, n°205 du catalogue sous le titre : « Jockey [sic] (Étude) » 1909, Paris, Galerie Devambez, n°2 sous le titre : « Les jockeys à contre-jour / Salon d’Automne 1905 » 1926, New York, Anderson Galleries, The art of Bernard Boutet de Monvel / paintings and bas-reliefs, n°30 sous le titre : « The race ». 1947, New York, Knoedler Galleries, Profiles / Bernard Boutet de Monvel, n°49 sous le titre : « Jockeys » 1975, Paris, Galerie du Luxembourg, Bernard Boutet de Monvel, n°4 sous le titre : « Jockeys ». Provenance : Collection de Mme Bernard Boutet de Monvel Galerie du Luxembourg Collection de M. Yves Plantin Lorsqu’au tournant du XXe siècle Bernard Boutet de Monvel peignit ses premières toiles, il se montra particulièrement sensible à la modernité des oeuvres exposées par Georges Petit (1856 - 1920) dans sa galerie du 8, rue de Sèze à Paris. Les jockeys à contre-jour, témoigne de cette admiration, tant par son essence post-impressionniste que par la forte influence de Claude Monet (1840 - 1926) dans le traitement de la lumière et de la touche, le Claude Monet des séries, celui des Meules (1890 - 1891), des Cathédrales de Rouen (1894) et des Vues de Londres (1899 - 1904) contemporaines de notre tableau. Pourtant, c’est à Edgar Degas (1837 - 1917), ami de son père le peintre et illustrateur Maurice Boutet de Monvel (1850 1913) que Bernard Boutet de Monvel emprunte cette composition singulière fondée sur l’apologie du vide, un vide brumeux, presque cotonneux et rejetant l’intégralité de l’action du tableau dans sa seule moitié gauche. Le traitement surréel de cette étude de lumière, son sujet même, son cadrage, autant que la singularité de la robe rouge-brun des chevaux animée de reflets bleu ciel ne sont pas évoquer également l’Angleterre où Bernard Boutet de Monvel venait de faire plusieurs séjours et particulièrement certaines toiles de Walter Sickert (1860 - 1942) peintes quelques années plus tard. Les jockeys à contre-jour reste néanmoins d’une construction propre aux seules préoccupations esthétiques de Bernard Boutet de Monvel. Une construction fondée sur la ligne, sur la division en deux bandes égales de l’espace de la toile, celle de la partie supérieure rigoureusement structurée par la scansion géométrique de cette barrière rectiligne courant d’un bout à l’autre du tableau et celle, surtout, de cette ombre portée des chevaux délimitée par deux parallèles de peinture rouge tracées à la règle. En 1905, Bernard Boutet de Monvel, jeune sociétaire du Salon d’Automne tout juste âgé de vingt-quatre ans y exposa sous le n° 204 un panneau décoratif, intitulé Les Courses (80 x 250 cm) et sous le n°205 notre peinture, étude pour le précédent, sous le titre « Jockey [sic] (étude) » . En 1909, il présentait à la galerie Devambez, 43, boulevard Malesherbes à Paris, notre tableau sous le titre « Les jockeys à contre-jour / Salon d’Automne 1905 ». Considérée à sa création comme un panneau décoratif, ce qui explique son format étirée à la manière d’un makemono, notre peinture participe donc de préoccupations esthétiques essentielles à Bernard Boutet de Monvel qui, nous le savons, intégra la Compagnie des Arts français fondée par son ami Louis Süe (1875 - 1868) dès sa création en 1919. Le tableau présente son cadre de pitchpin à large pans coupés d’époque et une étiquette indiquant que l’oeuvre fut exposée au Kunstsalon Emil Richter de Dresde sans que la date de cette manifestation n’ait pu être retrouvée. Stéphane-Jacques Addade Vice-président de la Chambre européenne des Experts d’Art