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Lot n° 19

SAINT ROCH Allemagne, fin du XVIe - début du XVIIe...

Estimate :
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SAINT ROCH Allemagne, fin du XVIe - début du XVIIe siècle MATÉRIAU Tilleul patiné H. 57 cm, L . 34 cm, P. 31 cm Cette grande sculpture en bois traitée en rondebosse représente Saint Roch, assis sur un banc. Son visage est légèrement tourné sur la droite et traduit une certaine émotion au regard de ses yeux perdus dans le vide et de sa bouche entrouverte. La grande qualité de la sculpture apparaît au niveau de sa chevelure et de sa barbe, transcrites avec souplesse et réalisme. Ce visage, si expressif, est caractéristique des oeuvres allemandes de la fin du XVIe siècle. Saint Roch est également reconnaissable grâce à ses habits et accessoires de pèlerin. Il est vêtu d'un long manteau recouvert d'une capeline, appelé sarrocchino, noué à hauteur du cou retombant en lourds drapés raides et profonds. Certains de ses plis sont formés par la large ceinture qui lui entoure la taille. Il joint ses deux mains sur sa cuisse droite, l'avant-bras posé sur le banc, en attitude d'attente et de profonde humilité. Les autres attributs du Saint sont posés à terre. On reconnaît le large chapeau de feutre à bords relevés, ici retourné ainsi que le sac de toile à bandoulière. Le sculpteur a pris soin de mettre en avant la jambe gauche de Saint Roch, largement découverte au niveau du genou. Il nous montre ici un bubon de la peste qui se matérialise par une protubérance au niveau de ce genou. Saint Roch serait né à Montpellier vers 1350 et serait venu au monde avec une petite croix rouge sur sa poitrine. Au décès de ses parents, il se sépara de tous ses biens, épousa l'habit de pèlerin et se rendit à Rome. A son arrivée à Acquapendante, il découvrit une ville ravagée par la peste. Il se mit alors à guérir les malades en traçant sur le corps le signe de la croix. Cependant, lui aussi fut atteint par cette terrible épidémie. Sans se plaindre, il rendit grâce à Dieu et décida de se retirer dans une forêt pour ne pas propager la maladie et y mourir. Dieu lui envoya un ange salvateur qui pansa