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Lot n° 4

ABLADE GLOVER (GHANA, NÉ EN 1934)

Result :
Not available
Estimate :
Subscribers only

Two troubles, one god, 1988 signé et date en bas à gauche “Glo 88”; titré et inscrit Ablade Glover sur une étiquette au revers huile sur toile signed and dated lower left “Glo 88”; titled and inscribed “Ablade Glover” on a label affixed to the reverse oil on canvas 101 x 101cm. 39 3/4 x 39 3/4in. Provenance Collection privée, France Ablade Glover, professeur à l'Université de Kumasi, occupe une position centrale au sein de la scène artistique contemporaine du Ghana, à la fois comme artiste et comme enseignant. Né à Accra en 1934, il reçoit ses premiers enseignements dans les écoles de la mission presbytérienne. Il suit ensuite une formation de professeur à l'Université Kwame Nkrumah des sciences et de la technologie, à Kumasi, avant d'obtenir une bourse pour étudier le design textile à la Central School of Art and Design de Londres en 1959. Après une courte période d'enseignement au Ghana, Glover retourne au Royaume-Uni en 1964 pour étudier l'éducation artistique à l'université de Newcastle de Tyne. C'est là, sur les recommandations de son mentor, qu'il décide d'expérimenter le couteau à palette pour appliquer la peinture directement sur ses toiles. Il explique : “J'utilise le couteau à palette qui m'offre toute la liberté dont j'ai besoin. Le couteau vous donne le sentiment de vous exprimer immédiatement. Vous l'enlevez quand vous n'en voulez plus, c'est instantané et j'adore ça.” Ablade Glover applique d'épaisses couches de peinture sur ses toiles puis utilise le couteau pour déployer les couleurs vives contenues dans chaque empâtement sur la surface de l'oeuvre. Cette technique est mise au service de la représentation des sujets qu'il choisit : scènes de marché animées, foules de personnages en prière, toits de bidonvilles et forêts denses. La manipulation gestuelle de la peinture permet aux oeuvres d'osciller entre figuration et abstraction. Comme Glover l'explique, “ les scènes que je peins - les marchés, les foules - on ne peut jamais les capturer entièrement parce qu'elles sont toujours en train de changer. Mon objectif ne peut être que d'en saisir le tempo”. Alors concentré sur la justesse des mouvements qu'il représente, Ablade Glover rend au travers des surfaces texturées ondulantes de ses peintures le rythme de la vie quotidienne du Ghana. Peint en 1988, Two troubles, one god démontre l'extrême justesse dont fait preuve Ablade Glover avec son outil de prédilection. Les denses balayages de peinture à l'arrière-plan articulent l'amoncellement des bâtiments et des couvre-chefs des femmes blotties dans la foule. Au premier plan, trois femmes sont représentées de profil. Habillées dans des tons chauds de jaune ocre, les femmes dégagent une force tranquille, en contraste à l'agitation dynamique de leur environnement. Ablade Glover a hérité d'une réputation internationale pour son style pictural distinctif. Ses oeuvres font partie des collections du Palais impérial de Tokyo, du siège de l'UNESCO à Paris et de l'Africa First Collection à Tel Aviv. Il a bénéficié de nombreuses expositions en Afrique de l'Ouest, en europe, aux États-Unis et au Japon. Reflétant l'estime que lui porte la communauté artistique internationale, Glover a reçu plusieurs prix nationaux et internationaux, dont l'Ordre de la Volta au Ghana, et a été nommé membre à vie de la Royal Academy of Art de Londres. Professor Ablade Glover occupies a central position in Ghana's contemporary art scene as both artist and teacher. Born in Accra in 1934, he received his early education in Presbyterian mission schools. He subsequently undertook teacher training at the Kwame Nkrumah University of Science and Technology, Kumasi before winning a scholarship to study textile design at the Central School of Art and Design in London in 1959. Following a short period teaching in Ghana, Glover returned to the UK in 1964 to study art education at the University of Newcastle upon Tyne. It was here, at the suggestion of his teacher, that he first began experimenting with the palette knife as a tool to apply paint directly to his canvases. He explains: “I use the palette knife which gives me the freedom I want. The palette knife gives you the feeling to express yourself immediately. You take it off when you don't want it so there is an immediacy of the palette knife and I love it.” Glover applies thick layers of impasto to his canvases and then uses the palette knife to spread the brightly coloured pigments across the surface of the work to create textural slices of paint. This technique is put to the service of portraying his chosen subject matter; bustling market scenes, crowds of figures at prayer, the rooftops of shanty towns, and densely grown forests. The gestural handling of paint allows the works to hover between figuration and abstraction. As Glover explains of his depictions of these urban topologies, ‘[t]he scenes I paint - the markets, the crowds - you can never w