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Lot n° 6

Frédéric BAZILLE (1841-1870)

Result :
Not available
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ÉTUDE D'ARBRES, 1863 Huile sur toile 40,5 x 27,4 cm - 15.9 x 10.7 in. Oil on Canvas Provenance - Famille de l'artiste - Frédéric Bazille, neveu de l'artiste. Par descendance aux propriétaires actuels Expositions - Paris: Rétrospective Bazille, Galerie Wildenstein, 1950, n°4 - Chicago, Bazille retrospective, The Art Institute, 4 mars - 30 avril 1978, n°4 - Montpellier: Courbet à Montpellier, 5 novembre - 29 décembre 1985 (repr.p.1) - Montpellier, New-York: Frédéric Bazille et ses amis impressionnistes : [exposition], pavillon du Musée Fabre, 9 juillet-4 octobre 1992, Brooklyn art museum, 12 novembre 1992-31 janvier 1993 Bibliographie - Michel Schulman, Frédéric Bazille, Catalogue Raisonné, 1995, répertorié et reproduit en page 103 sous le numéro 1 de l'ouvrage - Sarraute Gabriel, Catalogue de l'oeuvre de Frédéric Bazille, Dactylographie, Bibliothèque du Musée du Louvre, 1948, oeuvre répertoriée en page 1, sous le numéro 1 de l'ouvrage - Daulte François, Bazille et son temps, Edition Cailler, Genève, 1952, en page 113 et page 167, sous le numéro 1 de l'ouvrage - Catalogue d'exposition de Chicago, Bazille retrospective, The Art Institute, 4 mars - 30 avril 1978, oeuvre répertoriée en page 37 - Daulte François, Frédéric Bazille, La Bibliothèque des Arts, Paris, 1992, oeuvre répertoriée en page 153, sous le numéro 1 de l'ouvrage - Catalogue d'exposition de Montpellier, New-York: Frédéric Bazille et ses amis impressionnistes : [exposition], pavillon du Musée Fabre, 9 juillet-4 octobre 1992, Brooklyn art museum, 12 novembre 1992-31 janvier 1993, oeuvre répertoriée en page 132 - Bajou Valérie, Frédéric Bazille, Aix-en-Provence, Edisud, 1994, oeuvre reproduite en page 51 de l'ouvrage - Catalogue d'exposition, Frédéric Bazille, La Jeunesse de l'impressionnisme, Editions Musée d'Orsay/Flammarion, Paris, 2016. Oeuvre reproduite sous le numéro 7 en page 220 de l'ouvrage Cette oeuvre sera incluse dans le supplément du catalogue raisonné augmenté sur www.bazille-catalogue.com de Monsieur Michel Schulman. Deux compositions florales éclairent la dernière année de Bazille. Par leurs qualités, elles sont dans le droit fil des Pots de fleurs de 1866. Elles brillent sur un fond sombre, dans un vase rapidement ébauché. Vendues en 1915, ces Fleurs furent ainsi décrites dans le catalogue : «L'éclat d'une gerbe multicolore de fleurs variées, rassemblées en un bouquet où l'on aperçoit en haut à droite des grappes bleu-noir et à gauche, une note, une note d'un bleu plus pale. Tandis que toute la partie droite est dans l'ombre, de toutes parts la lumière éveille des accents vifs sur les roses, le feuillage et les fleurettes blanche». Le bouquet est à la fois simple et somptueux. Bazille a en effet choisi des fleurs classiques, des roses, des œillets et des coquelicots que domine, par des notes vives, l'ensemble vert et rose de la composition. Ici, la forme pyramidale du bouquet oblige le peintre à le placer au centre du tableau. Bazille se plaît, écrit Wildenstein, «à reproduire le contraste d'une gerbe de fleurs rouges qui s'échappent en triangle d'un vase vert et carré. La encore, c'est la rencontre de ces deux figures géométriques plutôt que le goût d'une construction classique qui l'incite à choisir cette simple composition». Effectivement, on ne voit pas ici de véritables recherches comme dans les Pots de Fleurs fait pour les Lejosne en 1866 et le Vase de fleurs sur une console fait pour les Teulon en 1868. Bazille n'a-t-il pas voulu faire une étude préparatoire pour la Nègresse aux pivoines ? Cette proposition de Daulte n'est pas à repousser car ces Fleurs donnent l'impression d'avoir été faites rapidement, ce qui explique l'ampleur des touches ainsi que la matière riche. Ceci fait dire à Xavier Dejean qu'il y a «une communication immédiate de Bazille avec la fleur, une sorte de sensualité émerveillé et sans complexe qui travaille par touche franches et crues». À qui était véritablement destiné ce petit tableau ? Bazille parle à plusieurs reprises d'une tableau pour Suzanne, sa belle-sœur. «Je ferai certainement les fleurs que j'ai promises à Suzanne», écrit-il à sa mère le 17 janvier 1870... Vers le 7 ou 8 avril, il parle à nouveau de son projet en expliquant : «Il me faudra un bon mois pour finir les fleurs commencées...» Michel Schulman, Frédéric Bazille, Catalogue raisonné de l'œuvre peint, éditions de l'amateur, Paris, 1995