Le Cannameliste français, ou Nouvelle instruction pour ceux qui désirent d'apprendre l'office, rédigé en forme de dictionnaire. Nancy, Abel-Denis Cusson ; Lunéville, l'auteur, 1751. In-4, veau marbré, triple filet à froid, dos orné, armes dorées en pied, tranches rouges (Reliure de l'époque). Édition originale rare et recherchée d'un des plus fameux traités de confiserie français.
Le titre du livre est tiré du mot cannamelle, ancien nom de la canne à sucre. Il s'agit d'un manuel à l'usage des débutants renfermant de nombreuses recettes de fruits glacés et confits, pâtes, biscuits, confitures, bonbons, nougats et liqueurs – autant de friandises pour lesquelles l'auteur, qui était chef d'office et distillateur de Stanislas Leszczynski, avait mis à contribution Cécile, Travers et Touchard, ses confrères de Nancy.
L'ouvrage est dédié au duc de Tenczin-Ossolinski, chef du conseil aulique de l'ex-roi de Pologne devenu duc de Lorraine et de Bar dont les armoiries ont été gravées en tête de la dédicace.
Son illustration, d'une grande finesse, comprend un titre-frontispice et 13 planches dépliantes dessinées par Philippe du Puy, peintre ordinaire du roi, et gravées sur cuivre par Jean-Charles François dit Lotha.
Ces gravures, inspirées des travaux des ornemanistes, font du Cannameliste français un livre recherché des artistes et des orfèvres, qui y trouvent « des modèles de pièces élégantes et gracieuses du XVIIIe siècle, telles que gobelets, gobichons, verres à tiges pour monter un fruit, mettre des neiges, surtouts de table, cafetières d'argent, etc. », écrit Vicaire.
Très bel exemplaire aux armes du comte de La Guiche, provenance extrêmement rare.
Militaire de carrière, Jean Roger de La Guiche (1719-1770), comte de La Guiche et de Sivignon, fut nommé lieutenant-général des armées du roi en 1759 et commandant en chef de la province de Bourgogne en 1763. En 1740, il avait épousé Henriette de Bourbon-Condé, titrée Mademoiselle de Verneuil, fille légitimée du prince de Condé.
De la bibliothèque de Mlle Desœuillets, avec ex-libris manuscrit au titre.
Reliure finement restaurée, pièce de titre refaite ; discrètes déchirures réparées sur certaines planches, sans manque.
Vicaire, 404 – Cagle, n°214 – Oberlé, n°122 – Simon, n°759 – Livres en bouche, n°211 – OHR, 943.
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