L.A.S. « A » à R. Laporte, Nice 3 avril 1941, 1p.in-4°. Aragon le remercie de son poème qu'il trouve très beau et qu'Elsa a lu aussi : « C'est certainement ce que je préfère de vos poèmes avec ce six mai...vous savez que mon reproche essentiel à la poésie moderne est qu'elle ne nous fait jamais, ou presque, sortir de notre assiette, nous retourner sur nous même, oublier le lait sur le feu, tremper le doigt dans l'encrier comme Th éodore cherche des allumettes qui croyait que c'était un oeuf à la coque. Cette « ode » déchaine nos nostalgies, ces terribles roquets qui déchirent les lacets de nos chaussures. Il y avait longtemps qu'on ne l'avait pas fait par écrit, depuis que nous étions soumis au régime épuisant de la poésie-en-action, avec radio, massacres, exodes, défaites. Les mots remontent sur leur trône, et l'on s'aperçoit que le trône a été changé... ».
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