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Lot n° 38

Jules BARBEY D'AUREVILLY (1808-1889)

Estimate :
Subscribers only

2 L.A.S. et un manuscrit autographe signé. Hippolyte de Villemessant (1812-1879). L.A.S. à Henri de Pène (1 page et demie in-8, en-tête Figaro) : « je vous fais connaître, chose rare, un véritable homme d'esprit, il est fort aisé de fermer un bon livre, je vous défie de fermer d'Aurévilly, c'est le plus admirable causeur de Paris »... Louise Read (1845-1928). L.A.S., [14 mars 1922], à Gustave Geffroy (carte post. avec adr.) : « J'espère venir enfin bientôt, il fait chaud, mais je viens de vivre 3 semaines bien souffrantes. Combien j'ai fait d'heureux avec le Petit Parisien ! »... Gustave Geffroy (1855-1926). Manuscrit autographe signé ; 6 p. et demie in-8 (apg. 2-8, manque la première page). Intéressants souvenirs sur Barbey d'Aurevilly et Louise Read rue Rousselet (rédigés à la mort de l'écrivain, en 1889 ?). Geffroy évoque l'oeuvre de Barbey, partagée entre la production romanesque et la critique, un « double combat » mené « presque obscurément. Célèbre, il l'était, par ce que l'on appelait son excentricité, son costume, son allure, ses mots dardés en flèches d'acier et d'or. Etait-il d'un parti ? Monarchiste de fond, bonapartiste d'occasion. Catholique, plutôt avec l'ambition d'un politique qu'avec le cerveau bien pensant d'un croyant. » Geffroy rappelle ses polémiques avec Veuillot et Pontmartin. Barbey fut en réalité « un homme libre, condamné à rester seul, et aimant sa solitude. Jusqu'au bout de ses forces, n'ayant rien demandé, certes, s'étant insurgé contre l'Académie, fréquentant volontiers chez l'adversaire », il « préféra aux honneurs et à la fortune, ses encriers de toutes les couleurs [...] Logiquement, il devait finir dans cette chambre de vieil étudiant, devenue la chambre d'un vieux journaliste ». Geffroy relate les circonstances de sa première visite à Barbey, en présence de Louise Read était présente... L'auteur de L'Enfermé termine son évocation sur l'image de Louise Read, désolée de « voir s'en aller les meubles de la chambre sacrée » dans l'hos