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Lot n° 20

Alexandre II Catherine Dolgorouki

Result :
Not available
Estimate :
Subscribers only

L.A., S.P. [Saint-Pétersbourg] Dimanche 21 novembre/3 décembre 1871 à 1 h. 1/4 après midi (n° 311), au Tsar Alexandre II (qui a noté en tête la date de réception) ; 4 pages in-8. « Ta bonne lettre m'a remplit de soleil et est le reflet complet de ton coeur, aussi tu as bien raison de dire que rien ne peut etre comparé au bonheur de s'adorer comme nous et jouïr du deliçe de n'appartenir que l'un à l'autre [...] tout palit devant nous, aussi avons nous de quoi remercier Dieu car nous sommes les seuls á eprouver un sentiment pareil. Je sais que tu en jouïs comme moi et que tu te sens idolatré comme jamais tu n'as pu le rêver, et que ton seul but c'est de pouvoir me consacrer un jour ta vie entière, il faut esperer que Dieu ne nous refusera pas une jour ce bonheur que nous le supplions de nous accorder [le mariage]. Notre journée de hier nous a laissé la même delicieuse impression et tu verreas combien nous nous sommes rencontrer dans les moindres expressions, ce qui ne peut etre autrement ne formeant qu'un seul morceau qui eprouve tout en commun [...] ce delice que nous nous donneons ne peut etre comparé à rien, tu es un être tellement succulant que c'est trop fort aussi en suis je folle amoureuse. Cela deborde en nous terriblement je le sens et n'attends que le moment de te revoir cher ange adoré qui forme ma seule joie. Oh ! ce que j'aurais donné pour ne jamais te quitter. [...] A 11 h. du soir. Notre rencontre manquée m'a beaucoup derangé [...] la bonne heure passée avant et apres diner m'ont laissé une bien bonne impression, je ne me sens heureuse que dans tes bras, aussi j'oublie alors tous mes souçis [...] Mais ce qui m'a fait plaisir c'est de t'avoir rencontré sur la plaçe [...] j'etais heureuse de t'avoir aperçu et tu etais si beau et appetissant. Oh ! que la perspective de quitter notre cher cabinet me rend triste, Dieu veuille que je puisses le revoir après mes couches ! Il faut avouer que nous y avons passé de biens bons moments »... Le lendemain matin : « B