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Lot n° 11

Alexandre II

Estimate :
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L.A., S.P. [Saint-Pétersbourg] Lundi 19 février/2 mars 1868 à 3 h. 1/2 après midi (N° 48), à Catherine Dolgorouki, « Katia » ; 5 pages in-8 au chiffre N couronné. Longue lettre amoureuse. « Je rentre tout imprégné comme toi, cher Ange adoré, de notre bon soleil et nous pouvons nous adresser la même question : qu'avons-nous fait l'un de l'autre ? Car nous devenons tous les jours plus foux l'un de l'autre. Oh ! que tu m'as rendu heureux en venant au jardin, où il y a déjà plus de deux ans de cela que nous avons commencé à nous sentir attirer l'un vers l'autre, sans nous rendre compte de ce que nous éprouvions et sans nous douter qu'alors déjà nous nous aimions d'amour, comme nous nous le sommes avoués seulement le 1 Juillet [1866]. Et depuis ce jour nous nous sommes faits cadeau réciproquement de nos coeurs, qui n'en forment plus qu'un. Tu ne te doutais pas toi même de la preuve d'amour que tu m'as donné dès le premier soir et ce n'est que plus tard que je suis parvenu à te le faire comprendre et tu te rappeleras de tous les combats que je me livrais à moi même, pour ne pas agir, comme j'ai pourtant fini par le faire, pour ainsi dire malgré moi. Et maintenant nous en sommes également heureux et n'en avons pas de remords, parce que nous l'avons fait par amour et sentons que c'est devenu un lien sacré entre nous, pour toute notre vie. [...] Oh ! mon Ange, j'ai une telle râge de faire bingerle, depuis nos rencontres, que je ne sais que devenir et j'ai senti que cela se mouillait chez moi en traineau, après que nous nous séparames près du pont. [...] Je veux maintenant me reposer, car je ne sais pas pourquoi, mais je me sens horriblement fatigué tous ces jours-ci. J'ai besoin de me retremper en toi ». A 11 h. 1/2 du soir. « Pendant le diner toutes mes pensées n'étaient qu'à toi, mon Ange, ma vie, et tu sais que quand je te dis une chose, - c'est vrai, car tu es ma conscience. C'est toi que j'aurais voulu avoir à côté de moi, aulieu de celle qui était ma voisine [son ancie