Gazette Drouot logo print
Lot n° 256

Robert COMBAS (Né en 1957)

Estimate :
Subscribers only

A VOTRE ORDRE GERMANO CAPORAL, EN AVANT AU PAS DE L'OISIVEUTE ! SANS ONGLES RONGES, 1983 Acrylique sur toile Signée et datée dans la composition en bas vers la gauche 215 x 100 cm - 84.64 x 39.37 in. Acrylic on canvas Signed and dated lower left L'authenticité de cette oeuvre nous a été aimablement confirmée par l'Atelier Robert Combas Cette oeuvre est répertoriée dans les archives de l'Atelier Robert Combas sous le numéro 7711 «Eloge de la peinture qui fait rire On sait depuis Rabelais que «rire est le propre de l'homme» et, depuis Molière, que «c'est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens» ... Mais «on rit mal des autres, quand on ne sait pas d'abord rire de soi-même» (Léotaud). Instinctivement, Combas a fait siennes ces devises qui ne lui ont pourtant pas été enseignées à l'école des beaux-arts. Mais est-il bien convenable de faire de la peinture qui fait rire ? A part quelques caricaturistes du XIXème siècle qui, comme Daumier, ont porté la satire jusque sur la toile, quel peintre digne de ce nom oserait mettre son talent au service de l'amusement ? (...) La peinture serait donc l'évocation d'un monde visible ou imaginaire, dans lequel le rire n'aurait pas sa place. Elle ne devrait aborder, selon les traditions de la vieille Académie, que des sujets édifiants offrant un contenu moral qui permettrait une élévation de l'âme. Précisément, Combas donne un coup de pied à cette conception élitiste de la peinture ancienne qui reste cependant bien ancrée dans les mentalités. Car le «roi du pinceau déconneur» (selon les propres termes du peintre) donne à la fois à rire et à penser selon une dualité qui ne facilite pas l'interprétation de l'oeuvre. C'est d'ailleurs dans ce sens qu'il prolonge en l'actualisant la verve satirique d'un Rabelais. Pour être décapant, l'humour discursif doit être provocant, subversif et facétieux. C'est-à-dire énorme, populaire, rustique, obscène