Au musée du Luxembourg, perles baroques, œufs d’autruche, bézoards, noix de coco, branches de corail et autres coquillages montés et sertis venus de Dresde illustrent l’ingéniosité des orfèvres de la cour d’Auguste le Fort.
Parmi les princes électeurs du Saint Empire qui rivalisaient de faste dans l’espoir de prendre place à leur tour sur le trône impérial, Auguste le Fort, grâce aux ressources conférées par les mines des « alpes saxonnes » (argent, pierres précieuses et semi-précieuses) et fort de son élection comme roi de Pologne, réussit à faire de la cour de Dresde cette Florence du Nord qui éclipsait tous ses voisins par l’éclat de ses fêtes et la richesse de ses collections. Lors de son « grand tour » européen, le prince héritier avait admiré la chambre du trésor de la Hofburg de Vienne, la « Tribuna » des Offices à Florence, et fut particulièrement frappé par la « Petite Galerie du roi » lorsqu’il fut reçu à Versailles, en 1687, par Louis XIV. Aussi décida-t-il d’agrandir l’ancienne « chambre du trésor » transformée en cabinet de curiosités par l’électeur Auguste Ier sous le nom de « Voûte verte » (appelée ainsi en raison de son premier décor en malachite), et de l’ouvrir au public. Ses dix salles ménageaient un parcours par matériaux — ambre, ivoire, argent, vermeil — qui culminait dans la salle des objets précieux où étaient placés, cristaux de roches, œufs d’autruche et coquillages montés. Autre pièce exceptionnelle, la salle des joyaux où se trouvaient…
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