La collection Anna et William Singer comptait plus de trois mille œuvres acquises entre 1900 et 1940. Elle est aujourd’hui abritée dans un lieu ouvert au public, liant salle de concert et espace d’exposition : le musée Singer Laren, aux Pays-Bas.
Lorsque l’Américain William Henry Singer Jr (1868-1943) épouse en 1895 Anna Spencer Brugh (1878-1962), celui-ci, bien que destiné à reprendre l’entreprise familiale dirigée par son père – un magnat de l’acier –, décide de suivre une carrière d’artiste. Formé à la Pittsburgh School of Design et fort d’encouragements pour ses tableaux de paysages sombres et tourmentés, il se rend au printemps 1901 à Paris pour étudier les maîtres français. Mais l’engouement pour la peinture hollandaise du XVII e siècle et ses successeurs de l’école de La Haye pousse le couple à s’installer l’année suivante à Laren : un village boisé parsemé de vastes champs de bruyère, situé à une trentaine de kilomètres à l’est d’Amsterdam, où régnait il y a un peu plus de cent ans une effervescence artistique grâce aux peintres, sculpteurs, écrivains, danseurs, modèles, et que certains critiques d’art baptisèrent «la Colonie» ( Die Kolonie ).
Jan Sluijters (1881-1957), Portrait de Greet Van Cooten, 1910, huile sur toile, 41 x 33 cm, Singer Laren, don de la collection Nardinc. © Singer Laren
William Henry Singer découvre leurs œuvres en 1911, et en particulier celles d’Anton Mauve (1938-1888),…
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