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Abou Dhabi inaugure son passé

Publié le , par Sarah Hugounenq

L’ouverture au public de sa forteresse originelle n’est pas anodine. Le campement nomade de pêcheurs de perles est devenu, en moins d’un siècle, une métropole moderne et une puissance mondiale. Face à cette vertigineuse ascension, l’émirat se tourne vers son histoire.

Le fort Qasr Al Hosn, au cœur de la ville d’Abou Dhabi.  Abou Dhabi inaugure son passé
Le fort Qasr Al Hosn, au cœur de la ville d’Abou Dhabi.
© Sarah Hugounenq
Les gratte-ciel jouent à touche-touche dans la lumière étincelante de leurs façades miroirs. À leurs pieds, plus un centimètre carré de désert ne subsiste, recouvert d’une épaisse couche de béton accueillant des grosses cylindrées en pagaille. Dans ce dédale ultramoderne, dont le profil rappelle Manhattan, le temps est loin de la chasse à la gazelle (Abou Dhabi signifie «père de la gazelle») et de la quête d’une source d’eau potable. Pourtant, un îlot a résisté à cette urbanisation à outrance : les 120 000 mètres carrés de Qasr Al Hosn, aux modestes murs et tours crénelés en pisé d’un blanc éclatant, tranchent avec l’opulence des buildings environnants. Édifice originel de l’émirat, la forteresse a été construite en 1795, alors que la tribu Bani Yas de pêcheurs et chercheurs de perles nomades visitait régulièrement la côte. Avec le temps, cette première construction s’agrandit et devint, dans les années 1940, le siège du pouvoir sous le règne de sheikh Shakhbut bin Sultan Al Nahyan, qui en fit sa résidence. Avec la découverte des premiers puits de pétrole, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’histoire…
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