Cofondateur du groupe Support/Surfaces, l’artiste a longtemps peint sur le motif. Si le paysage reste le principal moteur de son œuvre, c'est aujourd'hui dans son atelier du sud de la France, chargé d'âme et d'émotions, qu'il travaille.
C’est avec un sourire bienveillant que le peintre de 84 ans ouvre les portes de son atelier, situé au cœur de Montpellier : un lieu empli de ses paysages solaires, aux ciels azur et aux nuages cotonneux. Châssis et toiles s’empilent autour d’un vaste espace surplombé d’une mezzanine, sous un plafond traversé de poutres maîtresses. Une armoire massive de style Renaissance côtoie chevalets et établis encombrés de pinceaux, de pigments, de palettes et d’outils de menuiserie. Vincent Bioulès cisèle au quotidien ses gammes de couleurs. « J’entre le matin dans l’atelier pour n’en sortir que le soir. Je travaille à flux tendu et ai la chance de ne pas avoir de tableaux d’avance, car je les vends au fur et à mesure. J’en garde bien sûr certains, que je donnerai à mes enfants » : une discipline de fer mise au service de la peinture depuis plus de cinquante ans. Vincent Bioulès ne nie pas avoir été séduit par les sirènes de l’abstraction. « C’était la sensibilité des années 1950-1960. Ce n’est pas pour des raisons politiques ou idéologiques que j’ai quitté Supports/Surfaces, mais peindre dans ce groupe ne me permettait pas de m’épanouir. J’ai quitté le champ d’une sensibilité collective…
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