Le château de Versailles, suivi prochainement du musée des beaux-arts de Rennes, met en lumière un artiste à la longévité exceptionnelle dont la vie personnelle est aussi passionnante que l’œuvre.
Dans la famille Coypel, je demande Noël (1628-1707), le premier du nom, père des peintres Antoine (1661-1722) et Noël Nicolas Coypel (1690-1734), grand-père de Charles Coypel (1694-1752). À Versailles, où la salle des Gardes de la Reine vient d’être restaurée, tout comme sept des onze tableaux de Trianon, le public est invité à découvrir le grand décorateur, qui participe à tous les chantiers royaux de son temps : et de fait, il occupe une place unique dans l’histoire de la peinture louis-quatorzienne. À Rennes, où Coypel est l’auteur du plus important décor civil préservé du XVII e siècle — celui de la Grand’Chambre du parlement — , le public aura ensuite la surprise d’être accueilli dans le patio du musée intégralement couvert par la tenture des «Triomphes des dieux», un foisonnement de laine et d’or, avant de plonger dans une rétrospective d’ampleur où, avec cent dix œuvres, le public découvrira un panorama complet de sa production, de la peinture d’église au grand décor, en passant par la gravure ou la tapisserie. Né la veille de Noël, formé par un «faiseur d’éventails à Paris» puis par Pierre Poncet, un élève de Vouet à Orléans, Noël Coypel aurait eu la fortune, selon Roger de Piles (1635-1709),…
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