Co-commissaire, avec Ludmila Virassamynaïken et Mickaël Szanto, de « Poussin et l’amour » au musée des beaux-arts de Lyon, le conservateur en chef du département des Peintures du Louvre, spécialiste de peinture française du XVIIe, évoque cette thématique à première vue inattendue.
Pourquoi l’exposition est-elle présentée au musée des beaux-arts de Lyon ? À l’origine de ce projet, ce sont les achats exceptionnels par ce musée de deux tableaux de Poussin : La Fuite en Égypte , en 2008 puis La Mort de Chioné , en 2016. Le premier était très cher et il a été compliqué de réunir l’argent. Le second a été une acquisition très audacieuse, le tableau n’étant alors accepté que par Denis Mahon, suivi par Pierre Rosenberg. Si ce musée a acheté ces deux tableaux hors norme, c’est notamment parce qu’il y a une part de Lyon en Poussin. C’est en quelque sorte un artiste lyonnais ! Un de ses biographes, Giovanni Battista Passeri, dit qu’il y a passé plusieurs années. Henriette Pommier a découvert récemment qu’il s’y trouvait en mars et en juin 1622. Elle a aussi identifié une mention de la Chioné dans l’inventaire après décès de Silvio II Renon de 1691, petit-fils de Silvio I. Maître ouvrier en soie venu d’Italie dans les années 1610, ce dernier est un passionné de peinture. Il se constitue une belle collection avec plusieurs Poussin, qui a à peu près le même âge que lui. À la suite de ses deux acquisitions exceptionnelles, le musée de Lyon désirait proposer un événement Poussin.…
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