Avec la Fondation Signature, la docteure en psychologie d’origine russe a investi l’univers du mécénat culturel en France, élargissant peu à peu son champ d’action, qui va désormais de la musique à l’art contemporain.
La Fondation Signature remettra officiellement ses prix en mai prochain. Quand et comment l’avez-vous créée ? En 2019, quelques années après le décès de mon époux, Francesco Smalto, en sa mémoire et grâce à son héritage. Après sa disparition, en 2015, mon souhait le plus profond a été de conserver le souvenir de notre vie commune. Avant de le rencontrer, j’avais suivi un parcours purement académique et universitaire, comme mes parents, tous deux scientifiques de haut niveau en Union soviétique. Avec lui, je suis entrée d’un coup dans le monde de l’art. Francesco Smalto était un véritable esthète, avec l’aura d’un couturier d’exception : il a révolutionné la mode masculine en imaginant les premiers défilés d’hommes, en 1962, et a mené des recherches pionnières sur les tissus, notamment sur la fibre d’orchidée, emblème de la Fondation. Après quelques années de réflexion, l’idée d'en crééer une m’est apparue comme un moyen de maintenir l’élan artistique qui nous unissait : une fondation permet de mener des actions au-delà de sa propre personne. J’ai choisi de l’adosser à l’Institut de France (il en abrite quelque deux cents, ndlr), car…
com.dsi.gazette.Article : 50044
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