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Les grands décors de Notre-Dame de Paris : une restauration exemplaire

Publié le , par Sophie Humann

Épargnés par l’incendie, les tableaux et les tapisseries de la cathédrale sont réunis dans la galerie des Gobelins, après avoir été restaurés. Ils livrent leurs mystères à hauteur d’yeux avant de rejoindre leur lieu d’origine, en fin d’année.

Laurent de La Hyre (1606-1656), La Conversion de saint Paul, 1637. © DRAC Île-de... Les grands décors de Notre-Dame de Paris : une restauration exemplaire
Laurent de La Hyre (1606-1656), La Conversion de saint Paul, 1637.
© DRAC Île-de-France
Le Mobilier national autorise un rare plaisir  : celui d’admirer à hauteur d’yeux les grands décors peints de Notre-Dame de Paris, les fameux «  mays  », avant leur retour dans la cathédrale. L’exposition permet aussi de découvrir la tenture de «  La vie de la Vierge  », présentée à l’occasion de chaque Noël à Notre-Dame de Strasbourg – où elle est conservée –, et le tapis de chœur, commandé par Charles  X et rarement déployé (voir Gazette   2023 n o   8, page  136). Elle dévoile encore les maquettes du nouveau mobilier liturgique, en bronze patiné et pierre, signé du designer et sculpteur Guillaume Bardet et fondu par Barthélemy Art à Crest (Drôme), ainsi que les chaises en chêne massif de la designeuse Ionna Vautrin, en cours de fabrication chez Bosc, à Hagetmau (Landes). Elle rappelle aussi l’émotion suscitée par l’incendie spectaculaire du 15  avril 2019. Au cours des dix  jours qui ont suivi, les chefs-d’œuvre du décor intérieur de Notre-Dame ont été évacués sous la responsabilité de la DRAC Ile-de-France. L’ensemble des tableaux, dont les célèbres mays, ont été épargnés par les flammes, tandis que les deux morceaux du tapis de chœur, roulés dans leurs coffres, ont été préservés par l’eau déversée sur l’édifice, puis séchés dans les locaux du Mobilier national.   Charles Poërson , La Prédication de saint Pierre à Jérusalem , 1642. ©  DRAC Île-de-France Premiers mays sous influence italienne L’histoire des mays vient d’une tradition païenne – planter un arbre le jour du 1 er   mai pour célébrer la fécondité du printemps –, que l’Église a fini par s’approprier. En 1449, des orfèvres…
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