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Eva Jospin, l’esprit de la forêt

Publié le , par Anne Doridou-Heim

L’actualité de l’artiste, aussi dense que les profondeurs qu’elle sculpte, invite à s’enfoncer avec elle dans son antre parisien, à la découverte d’un univers fascinant et source d’énergie.

© Raphaël Lugassy Eva Jospin, l’esprit de la forêt
© Raphaël Lugassy
Cet automne, les forêts d’Eva Jospin sont partout  : au défilé haute couture de Christian Dior, dans un théâtre à Reggio d’Émilie, à Bagneux pour habiller la façade d’un immeuble, aux musées de la Chasse et de la Nature à Paris et des Impressionnismes à Giverny. Installée dans un ancien bâtiment industriel niché dans une ruelle pavée du Paris populaire depuis plusieurs années, l’artiste plasticienne va bientôt devoir déménager  : l’espace appartient à la Ville, qui le promet à d’autres destinées. Pour l’instant, c’est une ruche bourdonnante où chacun tient son rôle. Dans son équipe, dont la taille évolue en fonction de l’actualité, chacun est à la tâche, connaissant sa mission  : participer à la fabrication de paysages monumentaux mystérieux, à la fois végétaux et minéraux, dans lesquels le regard se perd. Carton plein En entrant dans son atelier, on est frappé par les empilements de cartons. Il y en a partout, sur le sol, le long des murs, en cours de découpage, de collage, de montage… ou en poussière après avoir été broyés. L’artiste s’inscrit dans une généalogie de tailleurs de pierre du Moyen Âge, mais qui travailleraient une autre matière. Le carton est pour elle le matériau monde, celui qui permet tout et dont elle pense ne jamais se lasser. En sortant des Beaux-Arts,…
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