D’Augustin Rouart à Jean-Marie-Rouart, du pinceau à la plume

Comment est né le projet de cette vente  ? En préparant le livre consacré à mon père, je me suis replongé dans mes archives, dans les cartons dont j’avais hérité, et je me suis rendu compte qu’il y avait une foule de dessins qui n’avaient jamais été montrés, pour certains préparatoires aux œuvres que j’ai données au musée du Petit Palais en 2021. J’ai voulu les faire connaître, en espérant que cela me permettrait de financer une partie de mon projet de catalogue raisonné de l’œuvre d’Augustin. Et peut-être de voir « sortir » des tableaux qui sont chez des collectionneurs. La vente risquait d’être un peu austère s’il n’y avait que des dessins. D’où ma décision d’y ajouter cinq tableaux, des toiles de ma grand-tante Julie Manet et de Paule Gobillard, nièce de Berthe Morisot. Mais aussi des œuvres sur papier d’Henry Lerolle, ami de Renoir, et grand-père d’Augustin Rouart. Augustin Rouart était un homme solitaire. Il vivait pour son art et n’a jamais cherché la reconnaissance.  C’était important pour vous de faire découvrir son travail ?  Oui, bien sûr. Mon père a peint presque toute sa vie. À 85  ans, il a posé ses pinceaux, nettoyé sa palette et arrêté. Il avait compris que sa main n’était plus sûre. Dans les années 1930 à 1960, il a vendu des tableaux, à des prix ridicules, notamment…