Claude Joseph Vernet (1714-1789)

C’est en 1758 que le peintre français réalise ce caprice méditerranéen à la lumière limpide, où l’agitation des figures rend l’atmosphère vivante et gaie.

Conservée à l’abri des regards pendant une centaine d’années, une vue de Naples a trouvé un nouveau propriétaire ce mardi à Drouot. Son score très honorable, situé dans la fourchette estimative haute, vient saluer une huile initialement destinée à orner les murs de l'hôtel de Guénégaud, aujourd'hui musée de la Chasse.

Natif d’Avignon, l’artiste poursuit très tôt, dès 1734, sa formation à Rome ; séduit par la lumière, il se compose une palette de tons, à la fois subtils et hardis. Ses marines, en particulier, séduisent les grands de son époque et bientôt tout amateur de tableaux.

Cette scène de pêche de Claude Joseph Vernet, qui s’apprête à quitter la collection italienne qu’elle avait intégrée en 1966, bénéficie d’une provenance prestigieuse presque entièrement retracée.

Son état de conservation « somptueux », selon le cabinet Turquin, et la douceur chromatique de son ciel orangé, ont propulsé cette scène de pêche de Claude Joseph Vernet, peinte à Rome en 1746, à plus du double de son estimation haute. Elle était proposée ce jour à Drouot, par Audap.

Le filet bien garni contenait une peinture de Vernet et une paire d’encoignures de Carlin.

L'œuvre, figurant l'Entrée du port dans l'esprit du peintre Claude-Joseph Vernet, était dissimulée sous des couches de plâtre et de papier peint dans la pièce principale, en cours de rénovation par la Ville d'Aix-en-Provence. Il s'agit de la 10e peinture du père de l'impressionnisme découverte dans la propriété.

Bien avant Boudin, Joseph Vernet a une prédilection pour les scènes de bord de mer, où des promeneurs admirent la beauté de cieux émaillés de nuages, des flots venant mourir sur la grève, et le pittoresque du retour des pêcheurs.

Le château de Versailles remet le peintre d'histoire officiel à sa juste place. Héritier d'une lignée d'artistes, l'ami de Géricault avait avec l'Orient des liens aussi énigmatiques que troublants.

D’une présence magnétique, ce portrait d’Africain révèle la part de portraitiste d’Horace Vernet, peintre de batailles et de chevaux, et se fait icône moderne.