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Ils nous font tourner la tête

Publié le , par Anne Doridou-Heim

Les chevaux de bois ont le parfum délicieux des souvenirs d’enfance et de la fête d’antan, mais pas seulement. Avec eux, la ville devient un grand manège. En piste !

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3 690 € frais compris.
Alfred Chanvin (1856-1961), cheval de manège, bois sculpté polychrome, 121 x 110 x 31 cm. Villefranche-sur-Saône, 5 décembre 2015. Guillaumot-Richard SVV.
Élément indissociable du paysage urbain populaire, le manège, et ses mythiques chevaux de bois, est devenu objet de décor voire de collection. Paul Verlaine lui consacrait déjà un poème : «Tournez, tournez, bons chevaux de bois,/ Tournez cent tours, tournez mille tours,/ Tournez souvent et tournez toujours,/ Tournez, tournez au son des hautbois»… Né au milieu du XIX e  siècle, son développement accompagne celui de la société. Il ouvre à une ère de distractions, mais surtout, il invite les classes ouvrières enfantées par l’industrialisation à y goûter. Bien au-delà de l’aspect nostalgique qu’il évoque pour chacun d’entre nous, il exprime un miroir essentiel de la société. Dans l’ouvrage L’Art forain : les animaux de manège (les éditions de l’Amateur, 2002), Fabienne et François Marchal écrivent : «Belle gageure de permettre au peuple, simultanément et dans un même espace, d’accéder au luxe des décors bourgeois et aux bourgeois de s’encanailler dans des spectacles.» 1 178 € frais compris. Lenaerts, moto biplace en tôle teinte, Bruxelles, vers 1950, 47 x 125 cm. Lyon, 16 mars 2013. De Baecque & Associés SVV. M. Delacourt. 36 000 € frais compris. Friedrich Heyn, éléphant-banquette, fin du XIX e  siècle, bois…
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