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Anne-Sophie Duval, l’art déco, une affaire de femmes

Publié le , par Laurence Mouillefarine

La galerie Anne-Sophie Duval, pionnière dans le marché de l’Art déco, fête ses cinquante ans. Elle célèbre cet anniversaire avec la parution d’un livre et trois expositions… Récit d’une pittoresque saga familiale.

  Anne-Sophie Duval, l’art déco, une affaire de femmes
 
Le spirituel Jacques Chazot  ; Claude Bessy, danseuse étoile  ; Yvette Barran, antiquaire  : cette joyeuse photographie ouvre l’album que publie Julie Blum pour fêter les 50  ans de la galerie fondée par sa mère, Anne-Sophie Duval. Revenons une génération plus tôt  : Yvette Barran, ex-comédienne, mariée à l’acteur Jacques-Henri Duval, ouvre une boutique d’antiquités à Paris, rue Bonaparte, au numéro 11. C’est Jacques Chazot qui, en lui confiant sa collection de pâtes de verre à vendre, orienta Yvette Barran vers l’art nouveau. En cela, au début des années 1960, elle fut une pionnière. Dans son magasin, elle a fait construire un bar à l’américaine. Chineurs et collectionneurs, ses copains, y sirotent un whisky en commentant leurs trouvailles. Ce monde curieux séduit Anne-Sophie Duval, sa fille, laquelle sèche les cours pour explorer le marché aux Puces. Bientôt, elle assiste sa mère. Or, voilà qu’Yvette, de nouveau amoureuse, part vivre dans le Lot avec son troisième mari et vend son échoppe parisienne, laissant Anne-Sophie livrée à elle-même. L’art 1900 était le fief de maman  ; entretemps, la jeune fille a découvert la période suivante, l’art déco, prisé alors d’une petite poignée d’esthètes. En 1972, elle s’implante 5, quai Malaquais, en face du Louvre, à la place d’un antiquaire à l’enseigne «Carmontel». L’année même de son installation, Anne-Sophie Duval, conquérante, participe à…
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