La collection de phares de Bernard Rubinstein
À l’heure où se succèdent les arrivées des navigateurs du Vendée Globe, une collection de phares met aussi la mer sur le pont : celle du marin journaliste Bernard Rubinstein.

Estimation : 40/50 €
C’est au lac du Tanchet, aux Sables-d’Olonne, que Bernard Rubinstein (1946-2020) a tiré ses premiers bords, et sur Pen Duick VI auprès d’Éric Tabarly qu’il avait effectué la première course autour du monde en équipage, la Whitbread, en 1973. Suivront une traversée de l’Atlantique, la course des Bermudes, une navigation avec Alain Colas sur Club Méditerranée pour les besoins d’un reportage. Car entre-temps, Rubi, comme l’avait baptisé Olivier de Kersauson, a changé de casquette, quitté l’enseignement des mathématiques en Bretagne et a plongé dans le journalisme, pour Neptune Nautisme et Voiles Magazine notamment. Toute sa vie, il aura arpenté les pontons, poussé les portes des chantiers, interviewé les coureurs au large, et assisté à leurs départs. Il ne manquera jamais une occasion de naviguer, quelles que soient la température ou la saison. Sa curiosité est insatiable pour les souvenirs de bords de mer, puis pour les sentinelles du littoral, qu’un reportage en 1976 sur les feux de la mer d’Iroise lui a permis d’approcher. Depuis son séjour dans le phare de Cordouan, en 1997, pour les besoins d’un article, Bernard Rubinstein a rassemblé reproductions, bien sûr, mais aussi lampes, pendules, plaquettes de promotion, casquettes de gardien, encriers, baromètres, aquarelles, affiches, jouets… – dont il avait prêté une bonne partie à l’exposition «Phares», au musée de la Marine à Paris (du 7 mars au 4 novembre 2012). Un peu plus de 300 pièces qui avaient envahi le moindre centimètre de son appartement et prennent aujourd’hui le large (estimations 30 à 300 €).