Un Natoire retrouvé

Si le peintre Charles-Joseph Natoire (1700-1777), grand prix de Rome en 1721, est particulièrement connu pour ses décorations réalisées pour les églises, le roi au château de Versailles ou les hôtels particuliers parisiens – tel celui de Soubise –, il s’est également montré habile dans l’art du portrait ou des scènes plus intimistes. Le catalogue raisonné de cet artiste mentionne un tableau perdu sous le numéro P.318, titré La Paix et la Concorde, une huile sur toile ovale (Susanna Caviglia-Brunel, Charles-Joseph Natoire, Arthena, 2012, page 494) : il pourrait bien s’agir de cette œuvre de 63 x 53 cm présentée lors de la vente de Vannes du samedi 7 novembre, chez Jack-Philippe Ruellan OVV, avec une estimation à hauteur de 6 000/8 000 € (cabinet Turquin).

Provenant par descendance du collectionneur Frédéric Lung, négociant en vin à Alger, une toile du peintre orientaliste Étienne Dinet marquera les esprits de par son réalisme et son thème rare de l'École coranique (450 000/650 000 €. Voir Gazette n° 37, page 24). Elle sera entourée aux cimaises d'œuvres d'époques variées à l'instar d'une toile ovale attribuée au peintre du XVIII^e Charles Joseph Natoire, La Paix et la Concorde (6 000/8 000 €. Voir Gazette n° 38 page 115), et d'un acrylique sur toile du graffeur américain JonOne (né en 1963), The Longest of Travels, de 2012 (12 000/15 000 €). Même principe du côté du mobilier avec aussi bien un secrétaire Louis XVI estampillé Jean-Martin Schiler, en placage d'acajou (3 000/4 000 €), qu'une table modèle Gerbe de la designer Maria Pergay (née en 1930), à piétement constitué de lames d'acier courbées et plateau ovale en verre teinté (4 000/6 000 €). Concluons sur les arts décoratifs avec un vase tronconique en verres multicouches, à décor de libellules envolées parmi les iris et des nénuphars – blanc bleuté et aux feuilles marron – près d'un point d'eau, sur fond paysagé vert et jaune, dont on attend 4 000/6 000 €.