Aston Martin, la modernité à l’anglaise
Depuis soixante ans, cette Aston __TexteRechercheEnGrasMartinTexteRechercheEnGras__ DB4 «série III» a été chouchoutée par ses propriétaires, qui appréciaient tant son élégante carrosserie couleur «plum» que son moteur six cylindres en ligne.

Estimation : 350 000/450 000 € Adjugée : 372 000 €
Cette automobile n’a connu que quatre propriétaires. Tous l’ont traitée avec le plus grand soin, ne changeant quasiment rien à son état originel et veillant à ce que son moteur ronronne toujours. On retrouve même sa rare couleur d’origine «plum» («prune» en anglais) et ses cuirs noirs, qui arborent aujourd’hui une belle patine d’usage. La voiture est sortie de l’usine britannique en 1961, l’année même du lancement la série III – qui ne fut produite que durant deux années. Elle a été tout d’abord achetée par un riche lainier des Pyrénées, avant de partir vers Paris auprès d’un danseur. Son troisième propriétaire fut le banquier M. Bertin, qui la fit restaurer auprès d’un spécialiste en la matière, Richard Williams à Londres. Enfin, en 1977, elle rejoint le garage d’un grand collectionneur de voitures anglaises et auteur de livres sur la marque Aston Martin, pour constituer l’un de ses joyaux et n’en ressortir qu’aujourd’hui. Il faut dire que la DB4 est un modèle tout particulier de la firme. Lancée en 1958 au Salon de l’automobile de Londres, elle prend pour nom les initiales du propriétaire de l’entreprise depuis 1947, l’industriel Daniel Brown. Elle marquera le renouveau d’Aston Martin, et la fera entrer dans l’ère moderne. Jugez plutôt : son nouveau moteur six cylindres en ligne à double arbre à cames en aluminium est alimenté par deux gros carburateurs SU HD8, sa carrosserie nouvelle génération utilisant la technique «Superleggera». Celle-ci, mise au point par l’entreprise milanaise Carrozzeria Touring, consiste en des panneaux d’aluminium soudés l’un à l’autre et reposant sur un treillis tubulaire. Plusieurs versions verront le jour dans les années suivantes, notamment la DB4 GT Zagato, pour arriver à la série III en 1961, qui dispose de nouveaux feux arrière tout en conservant la calandre des premières séries. Un modèle qui restera une référence chez Aston Martin… dont les ventes exploseront grâce à lui.