Bel ensemble d’intailles antiques
Composée d’une quarantaine de pièces, une collection particulière évoquera l’art antique de l’intaille, très apprécié dès le Moyen Âge.

Estimation : 3 000/5 000 €
De 100/200 €, pour une intaille ovale du XIXe siècle gravée dans la pâte de verre d’une figure à l’antique de femme nue et de son enfant, jusqu’à 3 000/5 000 € pour cette bague ornée d’une longue intaille ovale tricolore, gravée à l’époque augustéenne d’un héros – qui ne saurait être autre que l’empereur Auguste – en Mars Ultor ou Jason… Cet ensemble d’une quarantaine de pièces propose un large éventail de ces pierres tant convoitées. Il faut rappeler que les intailles sont taillées ou gravées en creux, à la différence des camées qui sont en relief. Cette technique peut s’appliquer sur des cornalines, des calcédoines, agates, jaspes ou cristaux de roche, et même des pierres précieuses. Fréquemment utilisées durant l’Antiquité, les intailles étaient montées pour faire office de cachets ou de sceaux. Elles ornaient parfois aussi des bijoux. Dans cette riche collection constituée dès la fin du XIXe siècle, et depuis restée dans cette même famille de grands connaisseurs, on peut aussi admirer une bague grecque de la fin du VIe-début du Ve siècle av. J.-C. : à chaton ovale, en or jaune, elle est gravée d’un griffon assis devant lequel se tient un personnage barbu (2 500/3 500 €). Ou encore celle, de la période hellénistique (2 000/3 000 €), ornée d’une intaille en agate marron et beige représentant un guerrier barbu, nu, tenant par les cheveux une femme devant une statue d’Athéna : ces deux personnages illustrent sans doute la scène de la guerre de Troie, Ajax arrachant Cassandre au Palladion.