Cheval de bataille
C’est d’Angleterre, dans les années 1300, que nous vient cette rare plaque ornementale en cuivre émaillé et doré aux armes des barons de la Zouche, cadets de la maison noble de Rohan.

Estimation : 20 000/25 000 €
Elle n’est pas, loin s’en faut, la pièce la plus attendue de la dispersion mais elle est fort rare. C’est en effet à hauteur de 200 000/300 000 € et 300 000/400 000 € que sont annoncés respectivement deux vitraux inédits de l’abbatiale de Saint-Denis (milieu XIIe siècle), l’un représentant les rois mages, l’autre deux moines veillant le corps de saint Benoît, anciennement montés dans une fenêtre d’une maison du sud de la France. Notre chevalier brandissant une épée de sa main droite, un bouclier dans l’autre, est une iconographie bien connue des sceaux équestres et des monnaies. Caractéristique de la chevalerie, cet objet était cousu sur le harnachement des chevaux, aux armes de son propriétaire. Il semble qu’Alan la Zouche (1267-1314) soit le mieux à même de correspondre au propriétaire de cette plaque, parmi les trois membres de cette famille – l’une des plus anciennes de la pairie d’Angleterre. On sait que notre homme, premier baron la Zouche d’Ashby, était en Gascogne avec le roi Édouard Ier en octobre 1288, qu’il était l’un des otages donnés par celui-ci à Alphonse d’Aragon en échange de certains accords. Le 22 juillet 1298, il participe à la bataille de Falkirk (comté de Stirling), qui marque la fin de l’épopée de William Wallace lors de la première guerre d’indépendance de l’Écosse. En 1308, Alan la Zouche assiste au couronnement d’Édouard II, et meurt à l’âge de 46 ans, sa baronnie restant en suspens entre les mains de ses filles.