Martin Van Cleve inspiré...
Ce panneau de Martin Van Cleve rappelle le succès de ces scènes inspirées de Pieter Bruegel le Père. Il est cédé dans le cadre de la succession de monsieur G. au profit de la Fondation de France,

Estimation : 30 000/40 000 €
Danseurs, buveurs, musiciens s’en donnent à cœur joie sur cette place arborée à l’occasion des noces d’une jeune villageoise, vêtue de sombre comme le voulait l’usage. Ils se pressent d’ailleurs autour d’elle et de la table, sur laquelle est posée une assiette garnie de pièces de monnaie, dons des invités. À l’arrière-plan, quelques personnages ne participent pas aux festivités : un couple se livre à quelque ébat charnel dans une cabane, tandis qu’au premier plan à droite le spectateur ne manquera pas de remarquer le piquant détail de l’homme se soulageant. Auteur de plusieurs compositions sur ce thème fort prisé dans l’art flamand en cette seconde moitié du XVIe, Marten Van Cleve – membre de la guilde d’Anvers – s’inspire de l’art de Pieter Bruegel le Père (ou l’Ancien, 1525-1569), de deux ans son aîné, et notamment d’une peinture datée 1566 conservée au Detroit Institute of Arts, connue également par la gravure de Pieter Van der Heyden. Mais si les couples au premier plan et la grande maison au toit de chaume sont identiques, la table de la mariée et le baldaquin vert décoré d’une couronne sont passés du fond de la scène à son second plan. La palette de verts foncés, de rouges et de bruns renforce cette scène pleine de vitalité et de joie de vivre. Distanciation et confinement ne font pas partie du langage de l’époque…