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René Lalique, l'ère des bijoux

Publié le , par Alexandre Crochet

L’«inventeur du bijou moderne » n’a rien perdu de son charme ni son œuvre de son éclat. Ses chefs-d’œuvre art nouveau séduisent toujours autant le marché.

Monnaie du pape, diadème à monture en or et tiges en émaux champlevés marron, branchage... René Lalique, l'ère des bijoux
Monnaie du pape, diadème à monture en or et tiges en émaux champlevés marron, branchage en corne blonde et brune et fleurs à pastilles de nacre, vers 1905. h. 16,5, l. 20,5 cm
Paris, Drouot-Montaigne, 6 décembre 2005. Boisgirard SVV. M. Marcilhac.
83 440 € frais compris
Aujourd’hui comme hier, on applaudit son choix de délaisser les traditionnels diamants pour des pierres inattendues, comme l’aigue-marine, la pierre de lune et l’opale. On s’extasie devant la dextérité technique avec laquelle il sculpte la corne, devant sa maîtrise de l’émail champlevé colorant les feuillages et celle de l’émail cloisonné à jour (ou plique à jour), utilisé pour rendre les ailes diaphanes des libellules. Un procédé développé sous la Renaissance par Benvenuto Cellini, et redécouvert vers 1850, qui laisse filtrer la lumière comme un vitrail. On s’ébahit enfin de la détermination qui l’amène à voyager d’une ville à l’autre, – en témoigne sa correspondance – à la recherche de clients, à participer à tous les salons français et étrangers. Seul grand bijoutier à concevoir entièrement chaque pièce, Lalique est celui qui restitue le mieux le “frisson de la vie” de ses sujets : la nature et la femme. La femme, justement, qu’il couvre de bijoux. L’inventaire dressé par Sigrid Barten dans son catalogue raisonné donne le tournis : diadèmes, peignes, broches…
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