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Un retour en grâce...

Publié le , par Stéphanie Perris

Le marché du XIXe siècle, dans ses versions néo-styles, affiche une santé florissante. Mais, qu’on se le dise, l’éclectisme est aussi élitiste...

132 240 € frais compris.Henry Dasson, meuble d’entre-deux à ressaut à décor d’une... Un retour en grâce...

132 240 € frais compris.
Henry Dasson, meuble d’entre-deux à ressaut à décor d’une Renommée en vernis Martin, estampillée, XIXe siècle, 120 x 147 x 50 cm.
Paris, 8 décembre 2006. Thierry de Maigret SVV.

AU DERNIER SALON du collectionneur, la galerie Chadelaud présentait une vitrine de François Linke inspirée du style Louis XV, pièce unique créée pour l’Exposition universelle de Saint Louis en 1904. Prix affiché : 3,5 millions d’euros. Excessif, pensez vous? Lorsque la fille du premier duc de Bassano, lady Ashburton, acquit à l’Exposition universelle de 1878 la copie du bureau de Louis XV par Henry Dasson, elle déboursa la coquette somme de 90 000 F, soit près de 2 M€ actuels ! À l’époque, déjà, l’engouement pour un mobilier inspiré des styles du passé n’avait donc pas de prix. L’affaire n’a rien d’exceptionnel aujourd’hui non plus. Depuis plusieurs saisons, en effet, les meubles et les objets décoratifs éclectiques reviennent sur le devant de la scène, auréolés d’une nouvelle valeur marchande. Pour preuve, la vente d’un ensemble de meubles Linke lors des deux sessions organisées à New York en octobre 2006 et en avril 2007 (Sotheby’s) : 1,58M$ pour une grande armoire présentée en 1900 à l’Exposition universelle de Paris, où elle fut acquise par le milliardaire bolivien Simón Iturri Patiño. À ce jour, le record en ventes publiques pour le grand ébéniste. Dans l’Hexagone, les exemples ne manquent bien sûr pas : 443 778 € frais…
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