Dante et Virgile aux enfers : les traitres
Carton signé en bas à gauche : W. BOUGUEREAU. Signature probablement surchargée ou apocryphe.
Provenance traditionnelle : famille d'armateur, installée à La Rochelle, ville de naissance de Bouguereau.
Notre tableau est à mettre en rapport avec le grand format de William Bouguereau (280,5 x 225,3 cm) peint en 1850 et entré en dation au musée d’Orsay en 2010. Il s’inspire d’un bref épisode de la Divine Comédie de Dante, au VIIIe cercle de l’Enfer, lieu des falsificateurs et des faux monnayeurs, dont il exprime toute la grandeur dramatique. Dante et Virgile y surprennent le combat de deux âmes damnées, au moment où l'alchimiste hérétique Cappocchio est férocement mordu au cou par Gianni Schicchi, un usurpateur d'identité.
Au Salon, le tableau fut remarqué par les critiques et encensé par Théophile Gautier qui souligna la contraction et l'exaltation des musculatures. Il a été rapproché du romantisme anglais, de Blacke, Fussli, Lawrence et des incendies de John Martin, dont il tire son aspect terrifiant, une noirceur dans laquelle l'artiste ne s'aventurera plus.
Incarnation de la théorie du sublime, Le Dante et Virgile marque un moment-clé dans la carrière de l'artiste. Animé d'une volonté farouche de réussir, c'est en cette année charniè
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