Antoine Mortier (1908-1999) Lot n° 102

Don Quichotte, 1955 Huile sur toile. Signée, datée 8/6/55 et titrée au dos. Olieverf op doek. Achteraan gesigneerd, gedateerd 8/6/55 en getiteld. 162 x 97 cm Exposition/Tentoonstelling: 1962, Exhibition of Contemporary Painting, Carnegie Institute, Pittsburgh, USA 2012-2013, Antoine Mortier. La transfiguration du réel, Anciens Abattoirs de la ville de Mons, 1945-1960 2015, Peinture partagée. Une collection d'art abstrait wallon, Maison de la Culture de la Province de Namur. Bibliographie/Bibliografie: Antoine Mortier. La transfiguration du réel, Prisme Editions, 2012, p. 65. Peinture partagée. Une collection d'art abstrait wallon, Edition Province de Namur, pp. 138-139 Provenance/Herkomst: Collection Henri Simonet, Bruxelles Collection privée/Prive verzameling, Namur Même s'il est tenaillé d'angoisses, bouleversé par la colère ou hérissé d'amertume, Mortier est heureux lorsqu'il peint. Il est heureux parce qu'il agit. Non pas, comme on pourrait le croire, dans une sorte d'explosion. Aucune toile n'est brossée en deux temps trois mouvements. Car comment opérer à vive allure alors qu'il y a des dessous qui doivent sécher, des fonds qui appellent la méditation du peintre, une longue interrogation, un mûrissement où alternent patience et impatience. Une peinture éclôt lentement, tant matériellement que moralement. «Cela peut mijoter des jours et des jours» dit le peintre. Et puis, après une période d'équilibre périlleux, vient la montée de l'urgence qui va déclencher l'acte de bravoure final. Mortier appelle cela «le sprint». Dans cet océan qu'est la toile, c'est la brasse de la dernière chance. Avec elle, c'est gagné ou perdu. Et lorsque c'est gagné, le peintre est sauvagement joyeux d'avoir touché le rivage. Francine Claire-Legrand, Antoine Mortier, la peinture délivrée, 1989 En mobilisant plusieurs sens chez le spectateur, les objets cinétiques de Pol Bury se distinguent par leur présence empreinte d