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Lot n° 34

EXCEPTIONNELLE PAIRE DE GUÉRIDONS PORTE-TORCHÈRES...

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EXCEPTIONNELLE PAIRE DE GUÉRIDONS PORTE-TORCHÈRES Paris, époque Louis XIV, vers 1700 Bois doré, bronzes dorés, écaille et étain H. 130 cm, L. 37,5 cm Cette paire de guéridons porte-torchères en bois sculpté et doré se distingue par son élégance et l'harmonie de son dessin. Chacune reprend le grand vocabulaire ornemental développé à la fin du règne du Roi Soleil, associant crosse, «C» affrontés et larges feuillages. Le plateau octogonal, d'une remarquable qualité d'exécution, utilise la marqueterie «Boulle» où se détachent rinceaux et rosace. Ceint par une baguette en bronze doré, les bords sont également entièrement marquetés et gravés. Nos guéridons sont très proches, dans leurs factures et leurs décors de la paire conservée au Musée Carnavalet (fig. 1 et 2). En 1696, l'Académie donne une définition très précise de ces objets dont le but était de porter des girandoles dans les différentes pièces d'une demeure et d'apporter ainsi un éclairage d'appoint qui complétait celui des lustres et des bras de lumière. Ils étaient placés souvent à côté des tables avec lesquelles elles étaient généralement livrées. L'Académie nommait ce type de meuble «torchère» et le décrivait comme une «espèce de guéridon fort élevé sur lequel on met un flambeau, une girandole, des bougies, dans les salles des palais, des grandes maisons.» Les torchères furent parmi les principaux supports d'éclairage développés au XVIIe siècle. Leur succès, de par leur utilité, fut immense et incita nombre d'ornemanistes à en fournir des modèles tels Marot, Bérain et Lepautre.

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