PACHECO Francisco (Ecole de) Lot n° 32

Sanlucer de Barrameda 1564 - Séville 1654 La Vierge de l'Immaculée Conception Huile sur toile (Rentoilage; traces d'accidents; manque en haut à gauche; quelques soulèvements et restaurations; ancien vernis encrassé) H. 215,5 - L. 152 cm La Vierge de l'Immaculée Conception, vêtue d'une tunique blanche et d'un grand manteau bleu, repose sur une lune au croissant inversé enserrant une sphère translucide, symbole à la fois de chasteté et de pureté mariale, conformément aux recommandations des théologiens espagnoles de l'époque, et des écrits de Francisco Pacheco lui - même dans son Adiciones à son Arte de la Pintura. (Voir Victor I. Stoichita L'oeil Mystique, peindre l'extase dans l'Espagne du Siècle d'Or; Chapitre V - fabrication d'une image, pp. 175 - 177 - Paris 2011). Enveloppée de la lumière du soleil dans laquelle se devinent des têtes d'angelots disposées en arc de cercle elle est accompagnée de deux couples de chérubins tenant un miroir, figure associée au thème de l'Immaculée Conception, le «speculum sine macula», ce «miroir sans tache de l'activité de Dieu et image de sa bonté (Sagesse, VII, 26). Une idée qui apparait dans l'Immaculée Conception avec Fernando Matta (1612) de Juan de Roelas (vers 1570 - 1625), contemporain à Séville de Francesco Pacheco (Musée de Berlin). Les éléments de paysage représentés dans la partie inférieure relève aussi des attributs du thème empruntés à la Bible avec le cyprès, le jardin clos abritant une fontaine, le palmier et la Tour de David bien visible à droite, comme dans l'Immaculée Conception avec Miguel Cid (1619) de la cathédrale de Séville, puis dans celle de son principal disciple, le jeune Vélasquez, conservée à la National Gallery de Londres (Cf. Catalogue de l'exposition Velasquez, Paris, Grand - Palais, mars - juin 2015; Guillaume Kientz, n° 8 & 10). La position des mains jointes, la structure des plis cassés du drapé autour du bras dégagé et de l'épaule droite, ou tombant sur le croissant