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Lot n° 8

HENRI-JULIEN-FÉLIX ROUSSEAU,

Résultat :
Non Communiqué

Deux lions à l'affût dans la jungle, circa 1909-1910 Huile sur toile Signée en bas à droite : Henri Rousseau 84,5 x 119,8 cm Provenance Collection particulière Bibliographie Cette oeuvre sera reproduite dans le Catalogue raisonné de l'oeuvre peint du Douanier Rousseau actuellement en préparation par Yann le Pichon. Un certificat de Yann le Pichon en date du 7 Juin 2007 sera remis à l'acquéreur. «Le Douanier Rousseau commença à connaître la renommée lorsqu'il exposa son extraordinaire «Lion ayant faim» au Salon d'Automne de 1905 où s'afficha le «fauvisme» dont l'appellation fut empruntée précisément à ses fauves – bien que sa peinture n'eût rien à voir avec l'éclatement des couleurs dont firent preuve notamment Derain, Manguin, Matisse... Cézanne aussi avec ses «Baigneurs», dans ce même Salon qui sera traité de «Cage aux Fauves» à cause de lui. Dans les arbres, au-dessus du lion dévorant l'antilope, on y voit un jaguar dont la tête, qui se veut effrayante, annonce celle de la lionne, tapie à droite de notre tableau parmi les dracénas ; tandis qu'à gauche, la tête du lion qui nous regarde de face prélude à celle que l'on voit au centre de son dernier tableau peint en 1910, l'année de sa mort, «Le Rêve». C'est une des raisons principales pour laquelle je crois pouvoir dater cette forêt vierge des ultimes années de sa vie où son imagination créatrice se débrida au point d'accéder à un surréalisme, poétique et onirique, avant la lettre et l'engouement. En fait de jungle tropicale, le Douanier Rousseau ne va pas chercher loin son décor végétal. Comme dans d'autres paysages exotiques, il essaie de donner l'illusion de la troisième dimension (étant incapable de respecter les lois de la perspective) en superposant un premier plan de dracénas puis, plus élevé, un second plan de palmes et, en hauteur, des branches de paulownias. La lionne est plus timide que le lion qui cep