CHAIM SOUTINE (1893-1943) Les perdrix au volet... Lot 17

CHAIM SOUTINE (1893-1943) Les perdrix au volet vert signé 'C. Soutine' (en bas à droite) huile sur toile 45.8 x 59 cm. Peint vers 1926 SIGNED LOWER RIGHT; OIL ON CANVAS; 18.1/8 x 23.5/8 IN.; PAINTED CIRCA 1926. 200.000 – 300.000€ PROVENANCE Pierre Wertheimer, Paris and New-York. Chozo Yoshii, Tokyo. Vente, Maîtres Ader, Picard & Tajan, Paris, Drouot, 15 décembre 1983, lot 81. Collection privée, Paris (acquis au cours de cette vente). Collection privée, Paris (par descendance). BIBLIOGRAPHIE P. Courthion, Soutine: Peintre du déchirant, Lausanne, 1972, p. 249, pl. C (illustré, titré Les pintades au volet vert). Cette œuvre sera incluse au volume III du Catalogue raisonné de l'œuvre de Chaïm Soutine actuellement en préparation par Esti Dunow et Maurice Tuchman. Arrivé à Paris depuis sa Biélorussie natale vers 1912, Chaïm Soutine déstabilisa ses contemporains par sa vision crue et tourmentée du monde. A travers ses portraits, ses paysages ou ses natures mortes, la capacité expressive de Soutine lui confère une place unique dans l’avant-garde parisienne des années 1910-20. Les perdrix au volet vert, peint vers 1926, est caractéristique de l’apogée qu’atteint Soutine dans la nature morte au milieu des années 1920. Visiteur assidu au Louvre, Soutine s’inspire de Goya, Manet, mais prend surtout Chardin et Rembrandt comme point de départ pour exprimer sa fascination pour le gibier mort, métaphore parfaite pour Soutine d’une existence cruelle, fragile et éphémère. Cette obsession a été largement commentée par ses biographes. Issu d’un milieu de pauvreté extrême où se nourrir était la préoccupation de tous les instants, l’artiste eut toujours un rapport complexé vis-à-vis de la nourriture, jugeant certains mets trop bons pour lui - même lorsque sa situation financière s’améliora - ou s’y désintéressant délibérément, laissant s’avarier une viand