Peintre travaillant en BOURGOGNE vers 1530 Lot n° 29

Sainte-Anne, la Vierge et l’Enfant en trône Peinture à l’huile sur panneau de bois 106,5 x 81cm panneau seul sans le cadre en bois doré du XIXe siècle La culture du maître encore anonyme, auteur de ce panneau inédit jusqu’ici, révèle à première vue une influence italienne issue du nord de la péninsule, sans doute piémontaise au début du XVIe siècle. La présentation monumentale de la composition devant un décor de tenture drapée où le trône imposant accueille le groupe de personnages sacrés, peut rappeler les oeuvres de Defendente Ferrari (documenté en Piémont de 1509 à 1535) ou de Girolamo Giovenone (Barengo 1490-Vercelli 1555) Cependant, l’ampleur des vêtements, la sobriété du coloris, la simplification du modelé des personnages, leurs regards aux yeux mi-clos, les mains aux longs doigts délicatement fuselés, la recherche ornementale de la couronne de la Vierge ainsi que l’insistance sur les formes féminines de cette dernière, trahissent une origine bourguignonne et plus particulièrement lyonnaise (cf. Marguerite Guillaume, La peinture en Bourgogne au XVIe siècle, exposition Dijon, Musée des Beaux-Arts, 1990). Au début du XVIe siècle, Lyon appartient au domaine royal français et compte parmi sa population composite nombre d’italiens, marchands ou banquiers susceptibles d’être des commanditaires éventuels. Les documents ne sont pas très loquaces à cet égard et les œuvres en nombre restreint. On pourra cependant rapprocher notre tableau d’une Vierge à l’Enfant en trône, verrière de l’église de Saint André d’Apchon du diocèse de Lyon, datant des années 1530 (cf. Tania Lévy, « De Guichard de Pavie à Frédéric de Saint-Séverin, commanditaires italiens et peintres de Lyon autour de 1500 » p.50, fig.24, in Frédéric Elsig, Peindre à Lyon au XVIe siècle, colloque Genève, Université de Genève et Musée des Beaux-Arts, 26-27 octobre 2012, p. 43-55). Dans cette oeuvre, la composition ainsi que le dessin du trône présentent des simi