STATUETTE DE THOT. Rare statuette représentant... Lot 45

STATUETTE DE THOT. Rare statuette représentant le dieu Thot. Il est debout, dans l'attitude de la marche apparente, vêtu d'un pagne. Il a les bras le long du corps et tient de la main droite la croix ânkh; il tenait probablement de la gauche un sceptre fait en un autre matériau. La tête simiesque, aux yeux autrefois incrustés, est coiffée d'une perruque dont les pans sont visibles; une mortaise sommitale permettait l'ajout d'une couronne ou du disque lunaire. Le pilier dorsal est gravé de deux colonnes hiéroglyphiques avec une formule d'offrandes impliquant Thot, Seigneur des paroles divines, qui préside à la grande ennéade, en faveur d'un personnage présenté comme "son loué" et "son aimé", le texte s'achevant par une invocation. Albâtre. Lacunes visibles. Égypte, Nouvel Empire, fin de la XVIIIe - XIXe dynastie. H_21 cm Ancienne collection Robert Boyd, avant 1940. Le culte de Thot, représenté sous la forme d'un ibis ou celle d'un babouin, est attesté dès l'Ancien Empire; au Moyen Empire il se généralise dans toute l'Égypte. Son principal temple était situé à Hermopolis Magna, dans le 15e nome de Haute Égypte. Là, il est démiurge et n'a été créé par aucun autre dieu. Son épouse est Néhémet-aouy. À la Basse Époque, on le considère comme le fils de Rê et de Neith. Dans la cosmogonie hermopolitaine, il a organisé la matière et créé l'univers, par le verbe créateur tombé de son bec. Il devient donc le dieu du langage et de l'intelligence, puis l'inventeur de l'écriture et dieu des scribes. Il édicte les règles de la société humaine et celles du panthéon devenant ainsi «Taureau de Maât». Il est également maître du calcul, du temps, et des poids et mesures (l'unité de longueur, la coudée, d'environ 52 cm, serait basée sur la longueur d'un pas d'ibis). En guérissant l'oeil de Rê, il devient, à la Basse Époque, patron des médecins. En tant que dépositaire de la Maât, il intervient dans l'au-delà, en introduisant les défunts auprès d'Osiris et des