PIERRE LOUYS (1870-1925) Lot n° 33

4 L.A.S., 1907-1910 et s.d.; 10 pages in-8. 2 décembre 1907. Il n'approuve pas les théories du journaliste, ni celles qu'il lui prête: « je suis étranger au système moral que vous attaquez »... Paris 26 septembre 1908, [à Gustave LEFEBVRE, archéologue dans la Moyenne Égypte]. Il apprend par Le Temps sa découverte d'inscriptions reproduisant un acte officiel de la reine Bérénice IV accordant le droit d'asile à un temple du dieu Pnéphéros, et il indique son intérêt ancien pour la Basilissa: « J'ai eu des torts envers elle il y a une quinzaine d'années à l'époque où elle était la souveraine la moins connue du monde antique »... 25 janvier 1910, au directeur du journal La Giovane Italia, à Milan. Réponse à une enquête. Comme étranger, il ne se reconnaît pas le droit d'exprimer une « opinion de principe », mais en dehors de tout esprit de parti, « c'est une terrible opération chirurgicale que vous voulez faire subir à votre pays. Lorsqu'on ampute un blessé, l'opération réussit toujours; mais parfois le malade meurt le lendemain. Dans ce cas, nos chirurgiens ont coutume de dire que le malade est mort guéri. Si vous expulsez le Pape, vous obtiendrez facilement le résultat que vous espérez; mais vous tuerez la ville de Rome qui est le coeur de votre nation »... S.d., à un critique, qui semble représenter les civilisations mortes avec des couleurs plutôt empruntées à son imagination: « Avec la même imagination vous combattez des idées qui ne sont pas les miennes et que vous m'attribuez néanmoins comme cette théorie de l'amoralité qui m'est absolument étrangère et antipathique; - comme cette boutade d'un personnage secondaire d'Aphrodite, trait de caractère et de rôle que vous transformez en principe d'auteur [...]. Il me semble donc qu'il n'y a entre nous aucun terrain de discussion puisque je ne suis d'accord, ni avec vous, ni avec vos adversaires »