Henri-Pierre DANLOUX (Paris, 1753 - 1809)
Derniers instants de Monsieur Gabriel-Pierre-Louis du Rocher de Quengo (1761-1796)
Toile
91,5 x 70,8 cm
Bibliographie :
- R. Portalis, Henri-Pierre Danloux, peintre de portraits et son journal durant l’émigration (1735-1809), Paris, 1910, p. 283-284.
- G. Walczak, Artistische Wanderer, Die Künstler(e)migranten der Französischen Revolution, Berlin, 2019, cité p. 264-265 et reproduit p. 203
Notre tableau illustre les derniers instant de Gabriel-Pierre-Louis du Rocher de Quengo. Son caractère politique interdit son exposition en public et il n’a que peu de succès auprès de la critique. Une seule étude de figure est connue pour cette composition (collection particulière). Notre tableau est une esquisse, réalisée à grandeur. Danloux a visiblement cherché à s’affranchir de sa réputation exclusive de portraitiste et tenté de traiter un sujet d’actualité en véritable peintre d’Histoire. En 1795, la nouvelle de l’échec de l’expédition de Quiberon se répand à Londres. La reddition des royalistes le 3 thermidor an III sur la promesse d’être traités en prisonniers, puis leur mise en accusation pour haute trahison sans égard pour cet engagement, jette la communauté des immigrés français dont Danloux fait partie dans le désespoir.
Lorsque Madame de Quengo apprend la mort de son époux par la lettre qu’il lui a adressée, elle demande à Danloux de réaliser le portrait de son mari sur ses indications et d’après une miniature. Lorsqu’elle voit le modello, notre tableau, «elle ne cesse de pleurer en voyant la toile qui représente son mari dans une église de Vannes à moitié détruite. Il est appuyé sur un débris d’autel, lui écrivant pour la dernière fois». Lors d’une seconde visite, la plus âgée de ses deux filles reconnaît son père et ne veut plus quitter le portrait.
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