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Lot n° 32

Sèvres - Jacob Meyer-Heine (Paris 1805 - 1879) Paire...

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Sèvres - Jacob Meyer-Heine (Paris 1805 - 1879) Paire de vases couverts en cuivre émaillé et bronze doré de forme balustre, la panse ovoïde reposant sur un piédouche, munie de deux anses, le col étroit légèrement évasé surmonté d’un couvercle plat terminé par une pomme de pin en bronze doré, les panses sont formées d’un bandeau décoré en violet, noir et or d’une frise tournante sur fond de figures en grisaille sur un vase Les Mystères d’Éleusis et sur l’autre Les Dionysiaques. Le premier vase représentant des diables et squelettes torturant un homme pris par les flammes, sous les yeux d’hommes assis, l’un tenant un sceptre, probablement le Dieux des Enfers Hadès et sa femme Perséphone, l’autre face décorée de deux figures quittant une grotte encadrée par deux hommes armés de glaives et de poignards, probablement Déméter et Perséphone quittant les Enfers. L’autre vase décoré de Silène sur un âne, d’enfants bacchiques, bacchantes, chèvres et satyres, l’épaulement de chaque vase décoré de monstres grotesques, masque de lions, rinceaux feuillagés, groupes de fruits et rubans dans le style de la Renaissance sur fond bleu, la légende de chaque vases inscrite à l’or sur un motif de cuir découpé : «MYSTERES D’ELEVSIS» et « LES DIONYSIAQVES ». Le col, le piédouche et les anses également à fond bleu rehaussé en turquoise et or de feuilles d’acanthe, guirlandes de fruits et feuillage et rinceaux, le col encadré de deux feuilles d’acanthe en bronze doré, godrons et rang de perles en bronze doré à la jonction entre le pied et le vase. Le vase des mystères d’Eleusis marqué sous le pied en or : « SÈVRES ». Le vase des Dionysiaques marqué en or sous le pied : « Mre Impériale Sèvres JMH » (pour Jacob Meyer-Heine) « E P Laemlin Pxt 1855». La peinture par Jacob Meyer-Heine, Alexandre Laemlein et Jean Baptiste César Philip. Époque Napoléon III, année 1855  H. 33,5 cm (Quelques restaurations, notamment à trois anses). Provenance : Livré au mobilier de la Couronne en 1856 Bibliographie : - Anne Dion-Tenenbaum, La Renaissance de l’émail sous la Monarchie de Juillet, Bibliothèque de l’école des chartes, janvier-juin 2005, tome 163, pp. 145-164. - Pascal Massé, « Jacob Meyer-Heine (1805-1879) et l’atelier d’émaillage sur métaux à la manufacture de Sèvres » Sèvres, Revue des amis du musée national de céramique, 2011, n°   20, pp. 105-114. - Tamara Préaud, « Le style Renaissance à Sèvres du XIXe siècle », Revue d’Art canadienne, VI/1/1979, pp. 28-35. Bernard Chevallier, « Les émaux de Sèvres », L’Estampille- L’Objet d’art, n°  245, 1991. - Dimitri Joannidès, « Quand Limoges débarque à Sèvres », Gazette de Drouot, n°  16, 22 avril 2016.  Le début des années 1830 voit naître un intérêt nouveau pour les formes et les techniques du Moyen Âge et de la Renaissance. Claude-Aimé Chenavard fournit à la manufacture de porcelaine de Sèvres des dessins puisés dans le répertoire de la Renaissance, également source d’inspiration pour d’autres ornemanistes : Feuchère, Froment-Meurice, Liénard ou l’orfèvre Charles Wagner. Ce dernier joue un rôle majeur dans le renouveau de l’émail. Il dépose en 1829 un brevet d’invention pour la technique du nielle puis met au point un alliage de platine comme support de l’émail. Jacob Meyer-Heine a très probablement travaillé dans l’atelier de Wagner et ainsi maîtrisé les techniques de l’émail. Alexandre Brongniart examine en 1838 une petite coupe à fond noir, fleurs et ornements en grisaille, réalisée par Jacob Meyer-Heine et qui séduit le directeur de la manufacture de Sèvres. Meyer-Heine collabore avec la manufacture de Sèvres à partir de 1840 en qualité de peintre en émail avant d’être engagé parmi le personnel en 1843. S’il peint en 1840 une coupe en cuivre émaillé en grisaille sur fond noir, Alexandre Brongniart lui demande cependant pendant les cinq années qui suivent d’appliquer la peinture en émail sur la porcelaine et d’imiter ainsi les émaux de Limoges en remplaçant la couverte de la porcelaine par l’émail lui-même. Deux vases Adélaïde en porcelaine peints par Jacob Meyer-Heine en 1842, présentés à l’Exposition des produits de l’industrie le 1er mai 1842, sont aujourd’hui conservés au musée Condé à Chantilly. Il réalise également la peinture d’une coupe Henri II en porcelaine décorée en grisaille sur fond noir de rinceaux, ornements grotesques, feuillage et putti, aujourd’hui dans les collections du Wadsworth Atheneum de Hartford dans le Connecticut et en 1844 une deuxième paire de vases Adélaïde conservée au musée du Louvre ainsi qu’une paire de vases gothiques Fragonard aujourd’hui au Metropolitan Museum de New York.  Sur les conseils de Brongniart, le roi Louis-Philippe qui avait déjà été à l’initiative de la création d’un atelier de peinture sur verre à la manufacture de Sèvres, désire associer aux peintures en couleurs vitrifiables sur porcelaine, des décorations en émaux sur métal. En septembre 1845 est établi un atelier d’émaillage dont les travaux sont confiés à Jacob Meyer-Heine pour reprend

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