Paul Victor GRANDHOMME (Paris, 1851 - Saint-Briac-sur-Mer,... Lot 27

Paul Victor GRANDHOMME (Paris, 1851 - Saint-Briac-sur-Mer, 1944) et Alfred-Jean GARNIER (Puiseaux, 1848 - Paris, 1921) Pandore Plaque en émaux polychromes peints sur cuivre  Signée en bas à droite : « Grandhomme AGarnier_Inv(enit) et Pinx(it) » Au verso inscription en partie effacée : « Grandhomme Garnier / …mail » Dim. : 24,8 x 14,2 cm, dans un encadrement en bois doré et noirci : 38 x 28 cm  Exposition : Paris, Salon de la Société Nationale des Beaux-arts, 1892, n°  53 (« Pandore, app. A M. Charles H… »). Littérature en rapport : Pascal Massé, « Gustave Moreau, Botticelli et la peinture des maitres dans les arts du feu sur métal à la fin du XIXe siècle », in Sèvres, revue de la Société des Amis du musée national de Céramique, n° 10, 2001. p. 61-73. Œuvres en rapport : - Grandhomme et Garnier, Les Voix (d’après G. Moreau), 1889, émail et or, H. 21 x L. 11 cm, Paris, musée des Arts décoratifs, inv. 4911 ; - Grandhomme et Garnier, Hélène (d’après Gustave Moreau), 1893, émail et or. H. 9 x L. 5 cm, Paris, musée d’Orsay, inv. OAO 192 ; - Grandhomme et Garnier, Sapho (interprétation d’après Gustave Moreau), 1895, émail peint sur cuivre, H. 17 x L. 12 cm, Paris, musée d’Orsay, inv. OA0 1169. - Grandhomme et Garnier, La Jeunesse et L’Immortalité (d’après Gustave Moreau), 1894, émail peint sur cuivre, H. : 0,325 ; L. : 0,185. Paris, musée des Arts décoratifs, inv. L24484.  Étudiant en gravure sur camée et gravure sur bois, Alfred-Jean Garnier se découvre une vocation pour l’art de l’émail en plein essor depuis les années 1830. En se réfugiant à Limoges, terre séculaire des émailleurs, lors de la Commune, il découvre, tout comme Paul Victor Grandhomme, le livre novateur de Claudius Popelin, L’Émail des peintres. La rencontre de ces deux artistes en 1877 est décisive pour la suite de leurs carrières respectives, brillantes jusqu’à la veille de l’Exposition Universelle de 1900. Les deux associés réalisent de magnifiques tableaux sur émail en s’inspirant à la fois des artistes de la Renaissance, notamment Michel-Ange, et de l’univers onirique et symboliste du peintre Gustave Moreau. Ici Pandore, la première femme humaine façonnée dans l’argile par Héphaïstos, est représentée dans une nudité frontale aux courbes sensuelles, dans un décor antiquisant d’une grande richesse de détails et de couleurs. Elle est assise sur un trône en forme de sphinge, arborant la fameuse boîte comprenant tous les maux de l’humanité – ici un joyau d’orfèvrerie – dans une représentation lyrique d’une Ève moderne.