Gazette Drouot logo print
Lot n° 1

BORDEAUX (Henri de Bourbon, duc de). 3 dessins...

Estimation :
Réservé aux abonnés

BORDEAUX (Henri de Bourbon, duc de). 3 dessins originaux dont un signé «Henri ». 1827-1829. Sanguine, sur feuillets de papier (un in-4, et 2 in-8 oblong,). CHARMANTES COMPOSITIONS D'ENFANCE DU FUTUR ROI SANS COURONNE : paysage arboré (12 février 1827), autoportrait en buste de Janus avec paysage arboré (avec envoi autographe signé : « pour Ri le 24 février 1827, Henri »), navire pavoisé avec matelots sur le pont et dans les vergues (légendé « fête des marins sur équateur », 11 juin 1829). DEUX DES DESSINS PORTENT AU RECTO UNE APOSTILLE AUTOGRAPHE DE LA COMTESSE DE RIVERA, SOUS-GOUVERNANTE DU DUC DE BORDEAUX (« Monseigneur » et la date de l'œuvre). Eugenia de Izquierdo de Rivera (1801-1868) avait perdu sa mère très jeune, puis devint orpheline par la mort de son père en 1813. Celui-ci, Eugenio Martín de Izquierdo de Rivera, naturaliste distingué en correspondance avec Buffon et Lacépède, fit fortune dans l'industrie métallurgique, et fit également carrière dans la diplomatie, comme agent de Godoy puis secrétaire de Charles IV. La jeune Eugenia, ruinée, mais protégée par la marquise de Castellane, fut placée au couvent parisien des Filles-anglaises où elle devint maîtresse de musique. Remarquée pour son sérieux et sa modestie, et quoiqu'étrangère, elle fut par la suite nommée sous-gouvernante du duc de Bordeaux, sous l'autorité de la gouvernante en titre, la duchesse de Gontaut, et reçut de Charles X le titre de comtesse de Rivera. Le jeune enfant l'appréciait beaucoup et lui avait donné le surnom de « Ri ». Elle épouserait plus tard Auguste Baudon de Mony, qui fut régent de la Banque de France. PETIT-FILS DE CHARLES X ET FILS POSTHUME DU DUC DE BERRY MORT ASSASSINÉ, LE DUC DE BORDEAUX (1820-1883) était l'héritier de la Couronne. Chassé de France par la révolution de Juillet 1830, il passa le restant de ses jours en exil sous le titre de comte de Chambord : il tenta de faire valoir ses droits au trône de France à la chute du Second Empire et sembla pouvoir s'appuyer sur l'Assemblée royaliste issue des élections de 1871, mais ses idées extrêmement conservatrices dans une France lui aliénèrent jusqu'à une partie de ses soutiens, et il ne put jamais devenir HENRI V.

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente