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Lot n° 18

PADERNI de Camillo. (1720-1770). (Entourage de)....

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PADERNI de Camillo. (1720-1770). (Entourage de). « Cheval au pas, d’après le modèle antique du Quadrige d’Herculanum ». Bronze à patine médaille et traces de dorure d’origine. Socle en marbre jaune de Sienne. Naples, vers 1750-1770. H.50 L.50. Certificat du Professeur Mario Scalini, ancien conservateur au Musée Bargello de Florence, conservateur au Musée Stibbert Certificat de Jan Roelofs. Exposition : « Histoire du Cheval dans l’Art », Musée du Cheval de Course, Château de Maison-Lafitte (France) 2001, ill. p. 20 du catalogue. Cet exceptionnel cheval en bronze à patine médaille porte des traces de dorure. De grande dimension, il fut réalisé d’après le modèle du Quadrige d’Herculanum conservé au Musée Archéologique de Naples dont des fragments en bronze furent découverts dans la célèbre ville antique dès 1739. Ils furent confiés à Camillo Paderni, à la fois dessinateur, conservateur et restaurateur des œuvres découvertes sur le chantier de fouilles. Ce dernier parvint alors à restituer le cheval antique dans une dimension dépassant les deux mètres de hauteur. L’animal que nous présentons adopte l’allure du pas, la jambe antérieure droite levée. L’élégance de la démarche et du port de tête sont rendus par la remarquable qualité de ciselure et de patine visibles au niveau de la crinière, de l’encolure et des yeux. Lorsque le bronze antique fut découvert, les Bourbons qui régnaient alors sur la ville de Naples, étaient très réticents quant à autoriser les reproductions de ce type de sculpture ; celles-ci furent bien plus nombreuses après la Réunification de l’Italie en 1860. L’oeuvre que nous présentons n’est en aucun cas un surmoulage de l’original antique au regard de ses dimensions. Outre la finesse de la ciselure, le cheval est recouvert de très belles traces de dorure. L’ensemble de ces éléments laissent à penser que l’auteur de notre sculpture bénéficia d’un accord exprès de la Cour pour la réaliser en réduction au moment où ce modèle jouissait d’une grande réputation auprès des amateurs. Il est ainsi probable que celle-ci fut commanditée directement par un membre de la famille des Bourbons, peut être le Roi Charles III lui-même, en guise de cadeau diplomatique. Ces faisceaux d’indices conduisent à voir dans l’auteur de ce bronze un artiste proche du milieu de la Cour et qui connaissait parfaitement bien l’original antique, à savoir un membre de l’atelier de Paderni ou de son entourage.

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