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Lot n° 29

LOUIS SÉRENDAT DE BELZIM (Maurice, 1854 - Saint-Germain-en-Laye,...

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LOUIS SÉRENDAT DE BELZIM (Maurice, 1854 - Saint-Germain-en-Laye, Paris 1933). "Dame à la cigarette". Huile sur toile. Avec une déchirure sur le côté droit. Signée et située à Paris. Mesures : 58 x 35 cm ; 71 x 55 cm (cadre). Portrait d'une dame d'une grande instantanéité, semblable à une vision fugace capturée dans la nature, plus qu'à un portrait calmement élaboré dans un studio. La femme prend la pose tout en étant consciente de notre regard. Elle adopte une attitude coquette en souriant derrière la cigarette qu'elle porte à sa bouche. La vision d'une femme en habits d'homme, aux cheveux courts coupés au carré et fumant, reflète l'icône de la femme du début du XXe siècle, qui commence à s'émanciper, adoptant ainsi une indépendance tant dans ses actions que dans sa façon de s'habiller. La composition est typique du portrait de l'époque, avec la figure aux longues poitrines au premier plan, brillamment éclairée et placée sur un fond sombre et plat qui met son corps en valeur. Comme dans le reste de l'Europe, le portrait est devenu le genre phare de la peinture française au XIXe et au début du XXe siècle en raison des nouvelles structures sociales qui se sont établies dans le monde occidental au cours de ce siècle. Il incarne l'expression ultime de la transformation du goût et de la mentalité de la nouvelle clientèle qui émerge parmi la noblesse et la gentry aisée, qui prend les rênes de l'histoire à cette époque. Alors que les milieux officiels privilégient d'autres genres artistiques, comme la peinture d'histoire, et que les collectionneurs naissants encouragent la profusion de tableaux de genre, le portrait est très demandé pour des tableaux destinés à la sphère plus privée, comme un reflet de la valeur de l'individu dans la nouvelle société. Ce genre incarnait la présence permanente de l'image de ses sujets, à apprécier dans l'intimité d'un atelier, dans la chaleur quotidienne d'un cabinet familial ou présidant aux pièces principales de la maison. Louis Sérendat de Belzim est né à l'île Maurice, colonie francophone de l'Empire britannique, dans une famille franco-mauricienne. Il commence sa formation artistique avec Alfred de La Hogue (1810-1886) et Lysis Le Maire. Il acquiert une grande renommée pour ses portraits de nobles locaux. En témoignent ses portraits de Victor Delafaye, Sir Eugène Leclézio2, Léon Carvalho, le docteur juge Segrais, Brown-Sequard, Louis Button, etc. Il se rend en France en 1880, où il devient l'élève de Carolus Duran et entre à l'École des Beaux-Arts de Paris et dans l'atelier d'Alexandre Cabanel. Il rejoint la Société des Artistes Indépendants en tant que trésorier, car ses tableaux sont refusés par le Salon en 1885 et 1863. Bien qu'il ait finalement exposé au Salon indépendant en 1887, 1890 et 1893. C'est son portrait de Parisienne qui lui vaut une médaille d'or à l'exposition française de Tunis en 1887. Il obtient ainsi un grand succès artistique, qu'il consolidera plus tard lors de son exposition personnelle à Paris en 1894.

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