DAVOUT (Louis-Nicolas). Lettre autographe signée... Lot 10

DAVOUT (Louis-Nicolas). Lettre autographe signée à son épouse Aimée Leclerc. TILSIT [actuellement Sovietsk en Russie], 25 juin [1807]. 1 p. 1/2 in-4, adresse au dos, cachet armorié de cire rouge du Grand Écuyer de l'Empire, Armand-Louis-Augustin de Caulaincourt , déchirure au feuillet d'adresse due à l'ouverture sans atteinte au texte. « Je profite, ma petite Aimée, du départ de Mr Montesquiou [Anatole de Montesquiou, officier d'ordonnance de Napoléon Ier] pour te donner de mes nouvelles et t'annoncer que désormais il n'y a nulle inquiétude à avoir, la guerre étant finie, NOS DEUX EMPEREURS SE SONT VUS AUJOURD'HUY ET SONT LES MEILLEURS AMIS. Ils vont se réunir et travailler à applanir tous les différen[d]s. Aussi, sous très peu de jours la bonne harmonie sera rétablie. TOUS CES EVENEMENTS PORTENT LA GLOIRE DE NOTRE GRAND EMPEREUR A SON DERNIER PERIODE : je m'en réjouis comme un de ses serviteurs, comme Français, et aussi parce qu'ils nous réuniront plutôt que nous ne pouvions l'espérer à la meilleure, à la plus estimée et à la plus aimée des femmes. Je n'ose te parler de tes couches [le maréchal Davout ignorait encore que son épouse avait accouché quatre jours auparavant de leur fille Adèle, future comtesse de Cambacérès], je cherche à m'étourdir pour dissiper les vives inquiétudes que j'ai, j'attends avec une grande impatience les 1ers jours de juillet pour sortir de ce pœnible état. Je t'ai écrit hier par un aide de camp du g[énéra]l Beaumont [Marc-Antoine Bonin de La Boninière de Beaumont, époux de la sœur du maréchal, Julie Davout]. Il est inutile, ma petite amie de m'envoyer un chapeau bordé, ils ne sont plus d'uniformes. Envoie-moi deux chappeaux à plume blanche. Mille assurances d'attachement à la bonne mère, mille caresses à ma Joséphine [leur fille aînée, née en 1804], mille et mille baisers à son excellente et belle maman. Pour la vie ton amoureux et fidèl[e] sposo [époux, en italien] L. Davout. »