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Lot n° 81

Jacques TARDI (né en 1946)

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Nestor Burma - 120 rue de la Gare Encre de Chine sur papier pour la page 39 de l'album. Signé en bas à droite. 40 x 28,5 cm. Casterman, 1988. En 1982, Tardi adapte un premier récit de Léo Malet en mettant en scène son détective fétiche, Nestor Burma. Pour cette entrée est matière, Tardi choisit Brouillard au pont de l'Alma, un roman assez court, tiré des Nouveaux Mystères de Paris. Ses jalons posés, l'auteur s'attaque à 120 Rue de la gare, le tout premier roman de la série. Plus dense et charpenté, ce roman publié en 1943 est le premier que Léo Malet signe de son vrai nom. Il s'inspire très fort de ses références au cinéma ainsi que de ses péripéties vécues sous l'Occupation (emprisonnement au Stalag, Paris occupée, etc.) L'un des fils rouges de 120, Rue de la Gare demeure la mystérieuse Michèle Hogan, qui apparaît de manière fantomatique dans la gare de Lyon, un pistolet à la main. Burma va passer tout le récit à tenter de retrouver cette actrice fictive du film Tempête et qui, pensait-on, s'était réfugiée à Hollywood. Un hommage à peine déguisé de Léo Malet à l'hypnotique Michèle Morgan. La tête d'affiche d'Orage (1937) et de Remorques (1940) était bien partie pour Hollywood au début de la guerre. Pour des raisons graphiques, Tardi transforme la blonde en Madeleine Morlain, une brune fatale au charme tout aussi ravageur, qu'on retrouve sur l'affiche du film dans la dernière case de la planche. Tardi a su transposer dans son album toutes ses références plus ou moins déguisées, ainsi que les fondations du mythe de Burma (les déambulations dans Paris, les grands décors, le cinéma, Marc Covet, etc.). Une réussite du roman graphique, qui continue encore de faire école aujourd'hui.

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