Lettres de Rodez. Paris, GLM, 1946. In-12, broché.
Edition originale.
Exemplaire du Docteur Ferdière, psychiatre, qui soigna Antonin Artaud à l'hôpital de Rodez, comportant cet envoi autographe signé d'Antonin Artaud : «à Mr Gaston Ferdière, cher ami, ... par ce petit livre qui procure que des choses vraies. Et que j'y manifeste tout au long une vieille horreur des hallucinations, des extases, des transes et des sommeils provoqués. Le corps humain peut, éveillé beaucoup plus de choses que sous le sommeil qui ne représente que sa fuite devant tous les petits personnages journaliers : soldat, peintre, écrivain, homme d'honneur, amant désintéressé, orateur, etc. Qu'il s'est refusé à vivre par lâcheté. Un jour l'homme ne dormait pas mais il s'est endormi devant l'effort à faire pour exister. Je connais des gens à Paris qui ont voulu créer une science de l'éternité afin d'échapper à la vie réelle quand la poésie est de (...) tout son moi dans le temps, sinon ce n'est plus vrai. Page 51 je dis du bien de vous. Il n'y a rien d'autre, Antonin Artaud».
Le livre n'a pas été lu par Ferdière, n'a même pas été coupé... Voici le passage signalé par Artaud au Dr Ferdière : «A l'heure qu'il est la liberté m'a été rendue par le médecin-chef d'ici qui a fini par se convaincre qu'on l'avait, lui aussi, trompé sur mon compte, alors qu'il voulait n'être qu'un ami pour moi et qu'on l'a forcé, par magie, à me considérer en médecin».
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